Le fondateur de Générations, Benoît Hamon, a fustigé dimanche à Grenoble dans un discours très offensif le "repli identitaire", disant sa "honte" face à la politique migratoire conduite en France et en Europe. "Françaises, Français, (...) vous êtes le grand peuple de la Révolution et de la Résistance, terre d'accueil des républicains espagnols et des boat-people vietnamiens, n'avez-vous, n'avons-nous pas honte ?", a demandé Benoît Hamon, en clôture de la convention nationale de son mouvement.
Benoît Hamon : "J’ai honte lorsque nous ne sommes pas à la hauteur de notre tradition républicaine d’asile, quand le gouvernement dit que la France a pris sa part, alors que l’Allemagne a délivré 9 plus de titres protecteurs que nous ces dernières années." #ConventionGénérationspic.twitter.com/Na9KbJu05i
— Génération.s (@GenerationsMvt) 1 juillet 2018
"L'héritage du christianisme social" oublié. Se lançant dans une longue anaphore, Benoît Hamon a dit sa "honte" lorsque "certains sont obsédés par les racines chrétiennes de la France, mais oublient soigneusement l'héritage du christianisme social", lorsque le "gouvernement dit que la France a pris sa part, voire que nous serions submergés, alors que l'Allemagne a délivré neuf fois plus de titres protecteurs que nous", ou lorsque le ministre "Gérard Collomb place en garde à vue" Cédric Herrou et Martine Landry pour délit de solidarité envers les migrants. "Osez entendre la vérité : nous devons prendre notre part d'hospitalité et d'accueil des migrants", a assené l'ancien candidat socialiste à la présidentielle.
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Le "repli identitaire" dénoncé. Dénonçant avec vigueur le "repli identitaire" qui ronge l'Europe, Benoît Hamon a aussi distribué quelques coups de griffe en direction d'EELV, qui souffrirait aussi selon lui de ce mal. "Nous ne croyons pas au repli identitaire et encore moins au repli identitaire sur les petites chapelles et les petits appareils", a-t-il lancé, alors qu'EELV a rejeté les offres de coalition de Générations pour se prononcer pour des listes autonomes aux Européennes de 2019.
Les "convocations du monarque" à Versailles. "Une liste unie aux Européennes placerait l'écologie politique en premier opposant à Macron", a plaidé Benoît Hamon, fustigeant "la litanie des stratégies inavouables d'acteurs minuscules pour retarder le moment de cette unité". "Je vous l'annonce, elle se fera, cette unité", a-t-il affirmé. Benoît Hamon a également lâché ses coups contre Emmanuel Macron, invitant les parlementaires à ne pas se rendre à la "convocation" du "monarque" à Versailles. "N'y allez pas. Honorez notre République et nous serons fiers de vous. N'allez pas à cette convocation", leur a-t-il intimé, en rendant au passage hommage au député ex-PS Régis Juanico, qui a récemment rejoint les rangs de Générations.