Il a déclaré qu’il était prêt à voter au second tour pour Jean-Luc Mélenchon, si le leader de la France insoumise se retrouvait face à Marine Le Pen. Une confidence que beaucoup de commentateurs ont interprété comme un aveu de défaite, alors qu’il bat de l’aile dans les sondages. "Moi, je réponds aux questions que l’on me pose. Pardon d’être un peu honnête dans la manière dont je fais cette campagne", s’est défendu lundi Benoît Hamon au micro d’Europe 1.
"Je ne pense pas que le pouvoir corrompt". Alors que François Hollande a condamné, dans une interview sur France 5, "des facilités qui tombent dans le simplisme" chez Jean-Luc Mélenchon, le candidat socialiste estime que l'ancien sénateur PS n'est pas nécessairement prêt à occuper le pouvoir. "Il appartient, Jean-Luc, à une tradition où on s’est toujours méfié du pouvoir. Moi, je ne pense pas que le pouvoir corrompt. J’ai démontré comme ministre que le pouvoir ne me corrompait pas, que j’étais parfaitement capable de tenir face aux lobbys", assure Benoît Hamon.
"Pour transformer, il faut gouverner". "La réalité, c’est qu’il y a une gauche qui, dès lors qu’elle gouverne, cesse d’être de gauche, et, de l’autre, une gauche qui considère que gouverner c’est trahir", poursuit le socialiste. "Moi, je m’inscris dans la volonté de transformer. Pour transformer, il faut gouverner, mais gouverner sans transformer, ça n’a aucun sens à gauche. Oui, nous pouvons retrouver ce qu’était ce tempérament, ce caractère qui était celui en 1981 et en 1936 de la gauche qui a gouverné et transformé. C’est cette gauche-là que j’incarne", affirme Benoît Hamon.