Benoît Hamon, candidat PS aux élections législatives dans les Yvelines, s'est dit mercredi opposé au "moratoire sur le compte pénibilité", décidé par le gouvernement pour satisfaire selon lui le patronat.
"Ils me trouveront en face d'eux". "Voilà le vrai gouvernement !", a dénoncé l'ex-candidat à l'élection présidentielle sur BFMTV et RMC. "La seule pénibilité qu'ont connue Édouard Philippe et Emmanuel Macron a été de choisir entre la haute fonction publique et Areva pour l'un et Rothschild pour l'autre", a ironisé l'ancien ministre.
"Sur la pénibilité le gouvernement fait le programme du @medef : c'est inadmissible, ils me trouveront en face" @benoithamon#BourdinDirectpic.twitter.com/vKxD9hapN5
— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC) 31 mai 2017
Il a dénoncé un moratoire décidé selon lui parce que le président du Medef, Pierre Gattaz, "dit "c'est pénible d'évaluer la pénibilité", pour faire le programme du Medef sur ces questions-là, et ça c'est inadmissible". "Ils me trouveront en face d'eux" sur cette question", a prévenu Benoît Hamon.
Pour Hamon, "on a une partie de la carte d'identité du gouvernement". Selon lui, "la carte d'identité d'un pouvoir se fait dans les premiers mois, là on a une partie de la carte d'identité".
Le compte pénibilité permet aux salariés du privé exposés à au moins un facteur de pénibilité de partir plus tôt à la retraite, se former ou travailler à temps partiel.
Le gouvernement veut simplifier le compte pénibilité. Le gouvernement se donne "jusqu'à la fin de l'année" pour simplifier le compte pénibilité mais n'a pas l'intention de "revenir sur le principe" de ce dispositif jugé trop complexe par le patronat, a prévenu mardi soir le Premier ministre Édouard Philippe.