À quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle, la candidate du parti Les Républicains, Valérie Pécresse, recherche le face-à-face avec le président sortant. Un dialogue qui pourrait permettre de dire au chef de l'Etat : "Monsieur Macron, rien n'est toujours négatif dans un bilan mais vous avez été défaillant" sur un sujet majeur "l'autorité", a lancé Jean-François Copé, maire de Meaux, sur Europe 1.
Des mesures à prendre
"Regardez l'état de notre politique migratoire", a-t-il poursuivi vendredi dans Europe Matin. "Je le vois au niveau extrêmement faible de reconduites à la frontière de migrants illégaux. On est à l'ordre de 15.000-16.000 dans un contexte où les enjeux d'immigrations irrégulières sont majeurs", s'exclame-t-il.
Pour le maire de Meaux, des mesures en matière d'immigration auraient dû être prises depuis des années "pour faire que la France ne soit pas le pays le plus attractif socialement pour ceux qui aujourd'hui sont l'objet des filières clandestines mafieuses".
Emmanuel Macron aurait aussi été "défaillant" sur le sujet de la sécurité. "La police nationale est sous-équipée et travaille dans des conditions épouvantables et rien n'est fait pour encourager le développement des polices municipales armées, alors qu'on sait que c'est la clé de voûte d'une nouvelle politique sécuritaire", a-t-il affirmé sur Europe 1.
Des policiers municipaux armés ?
Une politique sécuritaire pratiquée par Jean-François Copé dans sa municipalité et que Valérie Pécresse préconise dans son programme de campagne même si cette décision revient aujourd'hui aux maires. Cette décision "peut revenir à la loi" a continué le maire de Meaux. "Si on décide que toutes les villes de plus de 5 ou 10.000 habitants auront des polices municipales armées, que ce sera obligatoire, cofinancé par l'Etat, avec des caméras de vidéosurveillance, les résultats seront remarquables !" a-t-il clamé.
Le maire Les Républicains de Meaux a en effet installé un vaste dispositif de sécurité dans sa ville qui lui a permis de diminuer "la délinquance par deux".