"Bordel" : ce qu’a dit précisément Emmanuel Macron

© ludovic MARIN / POOL / AFP
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Le chef de l’Etat a lâché mercredi en Corrèze une phrase qui relance les accusations de mépris de classe à son encontre. Découvrez l’intégralité de son dialogue avec le président de la Nouvelle-Aquitaine. 

C’est la petite phrase la plus commentée du moment. Jeudi à Egletons en Corrèze, Emmanuel Macron a estimé qu’"au lieu de foutre le bordel", certains employés de GM&S, qui manifestaient non loin de là, feraient mieux d’aller chercher des postes. Citation tronquée, sortie de son contexte, ont argué les défenseurs du président de la République, alors que l’opposition n’a évidemment pas raté l’occasion de ressortir les accusations de mépris de classe qui commencent à lui coller à la peau.

Pour vous faire une idée, Europe1.fr a retranscrit en intégralité le dialogue que mène Emmanuel Macron avec Alain Rousset, le président socialiste de la Nouvelle-Aquitaine et captée par une caméra de BFMTV. La scène se passe à l’Ecole d’application aux métiers des travaux publics (ETAP) d’Egletons, et fait référence à Constellium, une fonderie installée à Ussel, à une trentaine de kilomètres de là - mais à près de 150 kilomètres de La Souterraine, siège de GM&S

Le dialogue en intégralité :

Alain Rousset : Le BTP, je le dis devant les présidents qui sont ici, ont fait un boulot il y a 15 ans, de valorisation des tâches, d’augmentation des salaires, de prise en compte des conditions de travail, et le BTP  changé son attractivité. Et c’est une des questions de fond d’autres métiers. Tu vas à quelques kilomètres d’ici , moi j’ai fait une réunion il y a quelques semaine de ça, une fonderie, il y a des marchés jusqu’à 2022, ils arrivent pas à recruter.

Emmanuel Macron : A Ussel...

AR : Ouais…

EM : Ussel Constellium… Y’en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder si ils peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu’ils ont les qualifications pour le faire.

AR : Oui, oui mais je sais bien.

EM : Et c’est pas loin de chez eux. J’en ai parlé avec le préfet.

AR : On ne règle pas le problème de manière forcée.

EM : Non…

AR : C’est un problème de culture…

EM : Complètement d’accord…

AR : Il faut qu’on repense notre relation au travail…

Le dialogue en vidéos :

Le début :

La fin :