Élisabeth Borne lance un plan de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d'ici 2040

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Baptiste Morin avec AFP , modifié à

La Première ministre française, Élisabeth Borne, a dévoilé un plan d'investissement dans le ferroviaire doté de 100 milliards d'euros d'ici à 2040. La chef du gouvernement répond à la demande formulée cet été par le patron de la SNCF. C'est la somme qu'il réclamait au nom de la transition climatique.

La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé vendredi un plan de 100 milliards d'euros d'ici 2040 pour le transport ferroviaire, dont une première concrétisation sera le lancement de "RER métropolitains" dans les grandes agglomérations françaises. "L’État souhaite s'engager, aux côtés de la SNCF, de l'Union européenne et des collectivités locales, pour réussir une, nouvelle donne ferroviaire, de l'ordre de 100 milliards d'euros d'ici 2040", a-t-elle déclaré en recevant un rapport du Conseil d'orientation des infrastructures (COI), un collège composé d'élus et d'experts chargé de plancher sur la question. 

"Investir dans le développement du réseau"

Ce montant correspond à l'estimation des besoins lancée par le PDG de la SNCF  Jean-Pierre Farandou, qui envisageait cette dépense sur quinze ans. Concrètement, l’État va commencer par ajouter d'ici la fin du quinquennat 1,5 milliard d'euros par an aux budgets actuels pour régénérer et commencer à moderniser les voies ferrées.

"Nous devons investir dans le développement du réseau", a indiqué Mme Borne. "Au-delà de la poursuite des projets de lignes nouvelles engagés et de la relance des trains de nuit, cela passera par le déploiement des RER métropolitains", a-t-elle ajouté. La Société du Grand Paris (SGP), qui construit actuellement le métro du Grand Paris autour de la capitale, doit travailler en tandem avec SNCF Réseau pour concevoir ces liaisons suburbaines autour d'une douzaine de grandes agglomérations de province.

Elle "mettra ses compétences au service des régions et entamera dès le mois de mars des discussions avec les exécutifs locaux concernés pour déterminer le calendrier, les modalités opérationnelles et de financement", a indiqué la cheffe du gouvernement.  Le gouvernement entend prendre pour base, parmi les propositions du COI, un scénario dit "de planification écologique".

Modernisation du réseau ferré et aux transports du quotidien

Celui-ci s'éloigne du cadrage budgétaire actuel pour ajouter des investissements jugés "les plus pertinents pour faciliter le report modal (de la route vers les transports collectifs, NDLR) et de la décarbonation". Donnant la priorité à la modernisation du réseau ferré et aux transports du quotidien, le scénario veut également mettre l'accent sur la rénovation des routes et voies d'eau, mais invite à réfléchir deux fois avant de construire de nouveaux axes routiers.

Le gouvernement entend lancer en mars des discussions avec les régions et partenaires concernés, notamment dans le cadre des négociations des contrats de plan État-régions (CPER), afin de disposer en juin d'une planification précise des investissements d'infrastructures de transport.