Alain Juppé, candidat Les Républicains à la primaire à droite, a appelé mardi à ce que le processus de sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne "soit bref" jugeant que le pays ne pouvait pas "avoir un pied dedans et un pied dehors".
"Il ne s'agit pas de punir". "Il faut que ce soit bref, pas forcément douloureux. Il ne s'agit pas de punir la Grande-Bretagne, il faut trouver avec la Grande-Bretagne de nouvelles relations", a déclaré Alain Juppé sur France Inter. "On ne peut pas avoir un pied dedans et un pied dehors même si c'est une spécialité britannique (...). Il faut mettre en route maintenant le processus de séparation. Les Britanniques ont choisi de divorcer, ils ne peuvent pas rester dans la maison commune", a-t-il poursuivi.
"Indiquer la direction". Alors que le président du parti Nicolas Sarkozy plaide pour un nouveau traité, possible "dès la fin de l'année", et ratifiable par référendum, Alain Juppé, quant à lui, est plus prudent sur la question du référendum. "Je suis gaulliste. Dans la pensée gaulliste, le retour au peuple est essentiel. Mais un référendum n'est pas fait pour poser un problème mais pour apporter une solution", a-t-il défendu. "La position que j'ai prise, je crois, est assez cohérente. Elle est de dire qu'aujourd'hui nous n'avons pas de solution à proposer donc il faut reprendre l'initiative. Le rôle d'un homme d'Etat n'est pas de suivre le mouvement mais c'est parfois d'indiquer la direction", a-t-il plaidé.
Vendredi dernier, au micro d'Europe 1, le maire de Bordeaux avait déclaré qu'un référendum sur la sortie de la France de l'Union européenne serait comme "offrir une victoire sur un plateau à Madame Le Pen".