Souvent présenté comme le candidat le plus policé de la primaire à droite, Bruno Le Maire ne mâche pas ses mots lorsqu'il s'agit d'évoquer le bilan du quinquennat de François Hollande. "Moi, je n’ai pas de respect pour François Hollande", a-t-il notamment lancé lundi au micro d'Europe 1.
Bisbilles entre Stéphane Le Foll et Manuel Valls. "Il n’y a plus, ni président de la République, ni gouvernement", a d'abord estimé Bruno Le Maire, invité des Lundis de la primaire, évoquant notamment la séquence politique du week-end, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, ayant rappelé au Premier ministre la "loyauté" qui incombait à sa fonction. "Je n'ai pas à démontrer ma loyauté", a estimé de son côté le chef du gouvernement.
François Hollande a "humilié la France". "Regardez le week-end que l’on a passé, un échange de noms d’oiseaux et des critiques plus ou moins venimeuses entre tous ceux qui sont censés diriger la nation", a déploré Bruno Le Maire. "Moi, je n’ai pas de respect pour François Hollande", lâche l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy. "J’estime qu’il n’a pas été à la hauteur de sa fonction, j’estime qu’il a humilié la France, j’estime qu’il a humilié les Français", martèle encore le député de l’Eure au micro de Jean-Pierre Elkabbach. "Par conséquent, il est temps qu’en 2017 on ne prolonge pas les erreurs de François Hollande, en ajustant ici ou là le modèle français. Il est temps de passer à autre chose et de transformer en profondeur le pays", déclare le chantre du "renouveau".
Une fonction présidentielle "détruite". Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach pour savoir si ne pas avoir de "respect" pour François Hollande est une marque de mépris à l’égard de la fonction présidentielle, Bruno Le Maire répond : "François Hollande se débrouille très bien tout seul. Il n’a pas besoin de mes critiques pour affaiblir la fonction. Il ne l’a pas affaiblie, il l’a détruite ! Voilà la réalité que vivent les Français", conclut-il.