Bruno Retailleau serre la vis pour reprendre le contrôle de l'immigration. Dans une circulaire adressée aux préfets, le ministre de l'Intérieur souligne notamment la nécessité d'accélérer la cadence des expulsions, de ne faire aucun cadeau aux étrangers menaçant l'ordre public et en ne régularisant plus qu'au compte-goutte.
Bruno Retailleau attend des résultats dans la lutte contre l'immigration. Dans une circulaire comptant sept pages, le ministre de l'Intérieur accentue la pression sur les préfets. Bruno Retailleau exige leur complète mobilisation sur la politique migratoire. "Il vous appartient d'aller au bout de tout ce que vous pourrez faire s'agissant du traitement des étrangers menaçants l'ordre public", écrit-il.
"Systématiquement faire appel" à la remise en liberté d'un étranger potentiellement dangereux
Les patrons d'administration sont ainsi priés de reprendre un par un tous les dossiers qui n'avaient pu aboutir à une mesure d'expulsion avant le vote de la loi immigration en janvier dernier. Cela pourrait concerner plusieurs milliers de clandestins, dont Bruno Retailleau demande le retrait systématique des titres de séjour. Le locataire de Beauvau exige également une meilleure prise en compte des informations communiquées par la police ou l'administration pénitentiaire.
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L'objectif est d'anticiper par exemple les sorties de prison des étrangers en demandant en amont au pays d'origine la délivrance d'un laissez-passer consulaire. La circulaire ordonne enfin aux préfets de "systématiquement faire appel" à la remise en liberté d'un étranger potentiellement dangereux. Une consigne qui fait directement écho au meurtre de Philippine par un Marocain sous le coup d'une OQTF . Cette première circulaire devrait être suivie, dans les prochaines semaines, d'une seconde visant à durcir la délivrance des titres de séjour et remplacer ainsi la circulaire Valls.