Budget 2025, 49.3, motion de censure... Ce qu'il faut retenir de l'entretien de Michel Barnier sur TF1

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Philippe Folgado // Crédit photo : Matthieu Delaty / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Michel Barnier était l'invité du journal de TF1 ce mardi soir pour évoquer l'actualité politique du pays. Le Premier ministre a annoncé une probable utilisation de l'article 49.3 pour faire adopter le projet de loi du budget 2025 au risque de voir son gouvernement tomber avec le vote d'une motion de censure à l'Assemblée nationale. 

Invité du journal de 20h de TF1, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé que le moment est "très grave". Le locataire de Matignon reconnaît que le projet de loi du budget 2025 "n'est pas parfait, mais on y travaille". Michel Barnier a précisé qu'il y aurait "probablement" l'utilisation de l'article 49.3 pour faire adopter le projet de loi de budget 2025. Une telle décision ferait peser sur lui et son gouvernement la menace du vote d'une motion de censure. 

En cas de censure, il y aura "des turbulences graves sur les marchés financiers"

Le Premier ministre affirme qu'il sait "depuis le premier jour, depuis le 5 septembre, qu'il peut y avoir une censure", mais il faut que la France ait un budget pour l'année à venir, sans cela il y aurait "des turbulences graves sur les marchés financiers". Dans l'hypothèse de la chute de son gouvernement, des mesures d'urgence pourront être prises par le gouvernement intérimaire pour continuer de payer les fonctionnaires ou les retraites. Mais il faudra un budget pour 2025 et donc de nouvelles discussions entre les différents partis, ce "serait du temps de perdu", déclare le Premier ministre. 

Michel Barnier veut d'ailleurs voir plus loin que le vote du budget et affirme qu'il n'y a pas de temps à perdre : "Il y a beaucoup de choses à faire et on n'a pas de temps à perdre. Il y a plein de sujets sur lesquels je veux agir avec un gouvernement dont je suis fier comme la maîtrise de l'immigration, sur le travail, la démocratie comme sur le sujet de la proportionnelle. Des sujets de fond et de progrès", déclare le Premier ministre.

Le locataire de Matignon a balayé la possibilité de démissionner ou d'avoir pensé à démissionner : "Il y a, à Paris, dans le microcosme parisien, qui fait des manœuvres, des petites phrases. Ces gens-là feraient mieux de consacrer leurs énergies aux Français et à la France. Pourquoi voulez-vous que je démissionne ? C'est parce que les temps sont durs que je suis content de faire ce travail. Ça dépasse ma condition. Il y a tellement de raisons de s'enthousiasmer pour notre pays, de s'indigner. Aussi, longtemps, que j'aurai la même capacité de m'enthousiasmer et de m'indigner que celle que j'avais il y a 50 ans en arrière, je serai prêt à servir".