Budget 2025 : le 49.3 dégainé dès ce mardi ?

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Arthur de Laborde avec AFP / Crédits photo : Ludovic MARIN / AFP , modifié à

Les députés ont entamé lundi l'examen de la partie "recettes" du budget de l'État pour 2025, qui prévoit 60 milliards d'économies, avec pour horizon une adoption sans vote via l'article 49.3 de la Constitution, faute de majorité pour le gouvernement à l'Assemblée.

À l'Assemblée nationale, les députés ont entamé lundi l'examen de la partie "recettes " du budget de l'État pour 2025 , qui prévoit 60 milliards d'économies. Dans son propos introductif, le ministre de l'Économie Antoine Armand a plaidé pour un budget devant permettre de ramener le déficit public à 5% du PIB en 2025, réfutant toute "austérité" alors qu'il prévoit une augmentation de la dépense publique en volume de "0,4%". Mais les oppositions sont vent debout contre les mesures proposées par l'exécutif.

Les députés disposent de 40 jours pour voter ce texte. Le bras de fer va-t-il durer aussi longtemps ? Michel Barnier peut-il vraiment éviter d’avoir recours au 49.3 pour faire adopter le projet de loi ?

Le 49.3 est inévitable

La donne est simple : il manque une centaine de voix au gouvernement pour faire passer son budget. Le 49.3 est donc inévitable. La vraie question est de savoir quand Michel Barnier brandira l’arme constitutionnelle. Dans l’esprit du Premier ministre, le plus tard sera le mieux pour laisser le temps aux députés de débattre.

Michel Barnier le martèle, le dialogue est la pierre angulaire de sa méthode. Toutefois, il ne peut pas non plus se permettre de subir défaite sur défaite à l'Assemblée en laissant des amendements qu’il juge incohérents être adoptés les uns après les autres à l’image de ce qu’il s’est passé la semaine dernière en commission. "Nous saurons prendre nos responsabilités si le chaos s'installe dans l'hémicycle", assure un ministre.

Un 49.3 ce mardi soir ou mercredi ?

Le socle soutenant le gouvernement apparaît, lui, divisé sur la question. Certains députés plaidant pour un 49.3 dégainé dès ce mardi soir ou mercredi alors que d’autres considèrent à l’inverse que le gouvernement ne peut pas passer en force aussi rapidement, car le signal envoyé aux parlementaires et à l'opinion serait catastrophique.