Anne Hidalgo, qui ouvrait en Conseil de Paris le débat d'orientation budgétaire 2018 de la capitale, compte interpeller l'État lors du Congrès des maires de France qui s'ouvre mardi.
La maire PS de Paris Anne Hidalgo s'est inquiétée lundi, à la veille du Congrès des maires de France, des "services publics locaux menacés" par les projets du gouvernement pour désendetter les finances publiques.
13 milliards d'économies prévus pendant le quinquennat. La maire de Paris, qui ouvrait en Conseil de Paris le débat d'orientation budgétaire 2018 de la capitale, a affirmé que "la perspective d'une contractualisation risque de s'apparenter à un contrat unilatéral et non pas à un engagement réciproque". Anne Hidalgo faisait référence aux discussions en cours au Parlement sur le projet de loi de programmation des finances publiques. Il prévoit que les collectivités réalisent, via une "contractualisation" avec l'État pour les plus grandes, 13 milliards d'économies sur la durée du quinquennat.
"C'est la qualité des services publics (...) qui est menacé". Ce choix "nous semble compromettre le mouvement historique de décentralisation", a indiqué la maire de Paris qui compte interpeller l'État à ce sujet, comme d'autres maires de tous bords politiques, lors du Congrès des maires de France qui s'ouvre mardi. "C'est la qualité des services publics et de l'investissement assuré à 70% par les collectivités locales qui sont menacés", a-t-elle dénoncé.
La maire de Paris présentait les grandes lignes de son budget marqué selon elle par une "sobriété" en fonctionnement, avec une augmentation de la dépense d'"autour 1%", un "endettement modéré", la "stabilité fiscale", et un effort d'investissement maintenu à 1,7 milliard d'euros.