Bis repetita : l'Assemblée nationale s'apprête à voter mardi à une large majorité le projet de budget de la Sécurité sociale 2018, premier du quinquennat Macron, une semaine après les recettes du budget de l'Etat. Malgré ce vote confortable, des attaques croisées sur "l'injustice" des choix continuent de percer.
Une opposition nette. Pour ce vote solennel en première lecture, En Marche et MoDem vont voter pour, les socialistes, Insoumis et communistes contre cette "deuxième lame" d'un budget "pour les riches". LR, qui critique un manque de réformes structurelles ou des mesures pénalisant familles et retraités, rejettera aussi ce texte, comme une majorité des Constructifs.
"Responsabilité" et "solidarité". Pendant quatre jours dans l'hémicycle, les ministres de la Santé, Agnès Buzyn, et des Comptes publics, Gérald Darmanin (issu de LR), ont vanté un texte de "transformation", de "responsabilité" et "solidarité". Chef de file des députés LREM, Richard Ferrand a défendu, à l'issue des débats, des "choix forts" pour "développer la prévention" et "moderniser notre système de soins".
Des économies pour réduire le "trou". Le projet de financement de la Sécurité sociale (environ 395 milliards d'euros pour le régime général et le Fonds de solidarité vieillesse), doit ramener, au prix de nouvelles économies dans la santé, le déficit de la Sécu à 2,2 milliards d'euros en 2018, niveau inédit depuis 17 ans.