La rentrée se profile, sur fond d'inquiétudes dans les CFA, les centres de formation d'apprentis. En cause, le budget qui leur est consacré va être réduit de 10% d'ici avril prochain. Objectif pour le gouvernement : économiser 800 millions d'euros, alors que le nombre de contrats d'apprentissage explose. L'an dernier, il y avait plus de 700.000 apprentis, contre 300.000 en 2018. Un coup de rabot qui fait polémique, d'autant que l'exécutif serre les cordons de la bourse, mais garde les mêmes ambitions. Selon les informations du service politique d'Europe 1, pas question pour le gouvernement de revenir sur la baisse de crédits alloués aux formateurs, ni même de modifier son calendrier.
Selon un proche de l'exécutif, l'apprentissage est en réalité victime de son succès, et il est impossible de le financer sur le long terme avec le système actuel. Un système qui aurait d'ailleurs permis à certaines écoles de faire grimper le coût de leur formation.
Hausse de 9% des entrées en apprentissage en 2022
Pour autant, le serrage de vis n'est pas en contradiction avec l'objectif d'atteindre un million d'apprentis d'ici à la fin du quinquennat, précise un conseiller. C'est une information que nous vous dévoilons ce matin. Les prévisions sont bonnes. Le gouvernement table sur une hausse de 9% des entrées en apprentissage en 2022 par rapport à 2021.
Pour poursuivre la dynamique, l'exécutif a notamment décidé de maintenir au moins jusqu'à la fin de l'année les primes à l'embauche d'apprentis accordés aux entreprises. D'autres mesures seraient à l'étude et devraient être discutées, notamment dans le cadre du Conseil national de la refondation.
Enfin, à travers sa future réforme du lycée professionnel, le gouvernement entend favoriser les synergies entre cette voie scolaire et le monde de l'apprentissage, pour que les deux soient plus complémentaires.