"J'ai l'impression que c'est l'inspection des finances qui gouverne ce pays", a dénoncé mercredi l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot, appelant le gouvernement à sortir d'une "vision inhumaine de la politique", alors qu'une réunion d'arbitrages budgétaires doit se tenir à l'Elysée. "Ce gouvernement est froid, il a peu d'empathie pour ceux qui souffrent le plus", a tancé l'élu écologiste sur France 2.
"Une logique de pseudo efficacité économique." "J'ai l'impression que c'est l'inspection des finances qui gouverne ce pays selon une logique de pseudo efficacité économique dont on voit qu'elle ne fonctionne pas du point de vue (de la) croissance, qui pourrait être tirée par les emplois verts", a-t-il poursuivi. "On préfère avoir toujours cette même vision inhumaine de la politique, (...) comme si au fond l'économie ce n'était pas de la politique, ce n'était pas des choix de redistribution", a fustigé la tête de liste EELV pour les prochaines européennes.
Des arbitrages budgétaires du gouvernement. Emmanuel Macron tiendra mercredi, après le conseil des ministres, une réunion d'arbitrages budgétaires avec son Premier ministre Edouard Philippe, dont les résultats seront rendus publics à une date ultérieure. Des arbitrages particulièrement délicats, le gouvernement s'étant fixé pour 2019 un cap ambitieux de réduction des dépenses et du déficit public. Or la croissance 2018 s'annonce moins forte que prévu - à 1,8% au lieu des 2% espérés au printemps - alors que l'Etat doit financer des mesures coûteuses, dont la suppression partielle de la taxe d'habitation, qu'il compensera pour les communes.
Le nucléaire est un "gouffre financier". Également interrogé sur la part du nucléaire dans l'énergie française, Yannick Jadot a appelé le gouvernement à "respecter la loi" de transition énergétique. "Si on ne ferme pas des centrales nucléaires dans le quinquennat, tout ça au fond ça devient de la blague. Vous pensez que l'énergie du futur c'est le nucléaire ? C'est un gouffre financier. Tous les pays nouveaux comme la Chine investissent sur les énergies renouvelables et on restera en retard", a-t-il argumenté.