Budget : le RN votera la censure si «le pouvoir d'achat des Français est amputé»

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avec AFP /Crédits photo : Telmo Pinto / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à

Les députés ont voté, mardi 19 novembre, contre un projet de loi proposant quelques économies pour limiter le déficit public en 2024. Invitée de RTL, Marine le Pen estime que le pouvoir d'achat des Français est une "ligne rouge" et que si elle est dépassée, ses députés n'hésiteront pas à voter la censure.

Le Rassemblement national votera, avec la gauche, une motion de censure d'ici fin décembre contre le gouvernement Barnier "si le pouvoir d'achat des Français est amputé" par le budget, a déclaré mercredi Marine Le Pen. "Nous n'accepterons pas que le pouvoir d'achat des Français soit encore amputé. C'est une ligne rouge. Et si cette ligne rouge est dépassée, nous voterons la censure", a affirmé la cheffe de file des députés RN sur RTL.

Le vote de cette motion de censure interviendrait dans la deuxième quinzaine de décembre lorsque le gouvernement aura recours au 49.3, comme c'est probable faute de majorité, pour tenter de faire adopter sans vote le budget de l'Etat.

 

Si le RN et la gauche votent conjointement cette motion, alors le gouvernement sera renversé.

Des hausses "inadmissibles" 

Le RN n'entend pas déposer ou voter de motion de censure sur les autres textes (fin de gestion de 2024 et budget de la Sécurité sociale) qui pourraient être adoptés par le 49.3 avant le projet de loi de finances de l'Etat pour 2025, a-t-elle précisé. 

Marine Le Pen, qui sera reçue lundi par Michel Barnier comme chaque chef de groupe parlementaire pour discuter du budget, a en particulier jugé "inadmissible" la hausse envisagée par le gouvernement des taxes sur l'électricité, mais qui a été supprimée par l'Assemblée en première lecture.

 

"Taper sur les entreprises, sur les retraités, c'est inadmissible", a-t-elle ajouté. Les demandes du RN, "c'était de ne pas alourdir la fiscalité sur les particuliers, de ne pas alourdir sur les entrepreneurs, de ne pas faire payer les retraités, de faire des économies structurelles sur les dépenses de fonctionnement de l'Etat", a récapitulé la candidate malheureuse à la présidentielle.

"Or, nous n'avons pas été entendus, nous n'avons même pas été écoutés", a-t-elle déploré.