Il fête mardi ses 89 ans mais refuse obstinément de raccrocher les gants politiques. Jean-Marie Le Pen a bien l'intention de jouer les trouble-fêtes lors du bureau politique du Front national, qui se tient mardi à 10 heures.
Un membre devenu gênant. À l'ordre du jour de cette réunion : la ligne du parti. Alors qu'ils sont plusieurs en interne à vouloir le départ du vice-président Florian Philippot, fragilisé après sa défaite en Moselle, le "Menhir", très critique vis-à-vis de la politique de dé-diabolisation initiée par le bras droit de sa fille, pourrait bien ajouter son grain de sel. "S'il y a des gens que ma présence gêne, après tout ils sont libres de ne pas être là. C'est leur problème. Je donnerai mon point de vue qui est celui d'un membre du bureau politique, voilà c'est comme ça!", explique-t-il au micro d'Europe 1.
La parole du fondateur. De son côté, Marine le Pen a prévenu : elle ne le laissera pas entrer. Mais celui qui est encore président d'honneur a bien l'intention de pousser la porte. "Qui oserait me dire où est ma place, ma place à moi, le président fondateur du mouvement ? C'est une décision qui n'appartient à personne. Elle est statutaire. Je me présenterai pour remplir la fonction pour laquelle j'ai été élu par le Congrès et qui a été confirmée par les tribunaux", veut-il rappeler. "Je serai là !".
Risque d'amende pour le FN. Mais la situation n'est pas si simple pour le président d'honneur. "S'il se présente, il ne pourra pas rentrer (...), les grilles seront fermées", expliquait il y a quelques jours le secrétaire général du FN Nicolas Bay. Et ce n'est pas la menace d'une amende - de 2.000 euros - qui semble inquiéter le Front national...