Alain Juppé, principal rival de Nicolas Sarkozy dans la primaire de la droite, s'est refusé lundi à commenter la réquisition du parquet de Paris d'un renvoi de l'ancien chef de l'Etat en correctionnelle, invoquant un "code de bonne conduite" entre candidats, code qu'il s'est dit "content de voir déjà adopté".
"Code de bonne conduite". "Je n'ai aucun commentaire à faire sur cette décision de justice", a déclaré Alain Juppé à des journalistes, lundi à Bordeaux en marge de sa conférence de rentrée politique locale. "Je vous rappelle que dans le cadre du code de bonne conduite auquel je suis très attaché, je veux m'abstenir de toute attaque personnelle, et donc je n'ai rien à ajouter sur ce point", a ajouté l'ancien Premier ministre. Le maire de Bordeaux qui, samedi à l'Université d'été du parti Les Républicains à La Baule, avait proposé un "code de bonne conduite" aux candidats à la primaire, s'est d'ailleurs dit "content de voir qu'en réalité ce code est déjà adopté".
"Pas d'attaque personnelle". Il n'a en particulier pas souhaité relever la phrase de Nicolas Sarkozy qui, dimanche à La Baule, avait paru dénigrer cette proposition de "code" en glissant : "je n'aime pas le code de bonne conduite, j'aime la bonne conduite". "Si vous l'écoutez bien (Nicolas Sarkozy), il a repris exactement le contenu. Donc, ne pinaillons pas sur les mots", s'est agacé Alain Juppé lundi. "Mon code de bonne conduite c'est quoi ? Pas d'attaque personnelle, c'est ensuite des primaires transparentes, et c'est enfin comme il l'a dit d'ailleurs avec beaucoup d'énergie, l'engagement pour ceux qui n'ont pas gagné de se retrouver autour du vainqueur".
Sur l'examen par la justice de l'affaire Bygmalion, Alain Juppé, un des fondateurs de l'UMP, a affirmé n'avoir "pas de leçon de morale à donner à quiconque là-dessus". "Je me suis toujours abstenu de commenter les décisions de justice. La justice en France est indépendante, elle fait son travail, et je n'ai rien à ajouter là-dessus", a-t-il insisté.