François Fillon a directement mis en cause François Hollande dans les poursuites judiciaires dont il fait l’objet. Pour étayer ses accusations de "cabinet noir" à l'Elysée, le candidat de la droite s'est appuyé sur les bonnes feuilles du livre "Bienvenue Place Beauvau". L'un des auteurs de l'ouvrage a cependant rapidement démenti les propos de François Fillon.
Est-il exact qu'il a écrit, avec ses coauteurs, que "François Hollande fait remonter toutes les écoutes judiciaires qui l'intéresse" à l'Elysée ? "Pas du tout. On n'a jamais écrit ça", a répondu le journaliste Didier Hassoux, interrogé jeudi soir sur Franceinfo.
"La seule personne qui croit à un cabinet noir est François Fillon." "Je vais vous lire le haut de la page 24 (...) ou le bas de la page 23 : 'Le retour aux affaires des chiraquiens nourrit bien évidemment le soupçon sarkozyste de l'existence d''un cabinet noir. Il n'est pas possible d'en apporter la preuve formelle comme il n'est pas possible de prouver le contraire'", a-t-il ajouté. "La seule personne qui croit qu'il y a un cabinet noir à l'Elysée c'est François Fillon. Il y croit tellement que le 24 juin 2014 (...) il est allé voir Jean-Pierre Jouyet, qui est le numéro 2 de l'Elysée, pour lui demander d'activer ce cabinet noir. Ce cabinet noir n'existe pas", a poursuivi Didier Hassoux.
Fillon, un homme "aux abois." "Nicolas Sarkozy avait (...) mis en place une police politique (...) alors que François Hollande, a simplement instrumentalisé la police à des fins politiques mais comme tous les présidents de la Vème République, c'est une maladie française", a poursuivi le journaliste. Selon lui, il y a une instrumentalisation de son livre par François Fillon, un homme "aux abois", qui "essaye de faire un coup".
François Hollande a "condamné avec la plus grande fermeté les allégations mensongères de François Fillon" qui l'a accusé d'animer un "cabinet noir" mercredi soir sur France 2, dans un communiqué de l'Elysée.