Le président de l'Assemblée nationale défend les nouvelles têtes jugées inexpérimentées. Alors que l'hémicycle a connu de nombreux cafouillages ces derniers jours, François de Rugy évoque, dans les colonnes du Journal du Dimanche, une "période de rodage". "Cela fait à peine un mois que l’Assemblée siège, débat, travaille. Forcément, quand 72 % des députés sont des nouveaux députés, et pas seulement au sein du groupe majoritaire, il y a une période de rodage", a assuré le député La République en marche (LREM) de Loire-Atlantique.
"Aucune mesure ne sera prise dans la joie".François de Rugy assure que les députés sont, malgré les suspensions de séance en série, les rappels au règlement et les cris dans l'hémicycle, au travail : "lors du premier mois de la législature en 2012, il y avait eu 82 heures de séance publique. Nous en sommes déjà à plus de 100 heures. Les débats, même parfois houleux, permettent de prendre des décisions et de faire adopter des réformes", ajoute-il, en précisant qu'"aucune mesure ne sera jamais prise dans la joie, la bonne humeur et la concorde nationale".
Des "formes de bizutage". Alors que certains vices-présidents LREM de commissions ont été taxés d'amateurisme par l'opposition, François de Rugy a dit "regretter" ces "formes de bizutages des nouveaux vices-présidents" et appelle à "ne pas anecdotiser la vie politique". "Il y a parfois un peu de surenchère entre les groupes de l’opposition. L’Assemblée actuelle a la particularité d’en compter cinq… C’est du jamais vu", rappelle enfin François de Rugy.