"Je l’ai dit au bureau national du PS lundi. Il faut être vigilant, mais le respect des libertés et de la sécurité ne sont pas incompatibles", s'est défendu le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis mercredi sur Europe 1. Avant de déclarer qu'il trouvait la polémique et le débat sur le nouveau projet de loi du gouvernement sur l'extension des pouvoirs de la police "bizarroïde" et "pas stabilisé", car ce projet risquait encore d'évoluer : "le projet de loi est au Conseil d'Etat. Il va y avoir des corrections, après ça passera au conseil des ministres, puis à l'Assemblée nationale".
Il a expliqué que ce durcissement législatif, qui doit légaliser certaines mesures propres à l'était d'urgence, est nécessaire : "la fin de l'état d'urgence n’est pas la fin de la sécurité".
Durcissement du code pénal. Policiers, parquets et préfets seront les grands bénéficiaires d'un projet de loi transmis au Conseil d'Etat et bientôt présenté en Conseil des ministres, qui veut durcir le code pénal dans le but de mieux lutter contre le terrorisme après les attentats de novembre. Les grandes lignes du projet avaient été présentées le 23 décembre par la garde des Sceaux Christiane Taubira, qui souhaitait alors qu'il soit examiné en février en Conseil des ministres. Selon le texte, dévoilé mardi par Le Monde, il s'agit d'adapter "notre dispositif législatif de lutte contre le crime organisé (...) et le terrorisme" afin de "renforcer de façon pérenne les outils et moyens mis à la disposition des autorités administratives et judiciaires", en dehors du cadre temporaire de l'état d'urgence instauré après les attentats du 13 novembre.
"On est en guerre contre le terrorisme. Notre rôle, c’est de faire de la sécurité pour les Français sans porter atteinte aux libertés", a insisté Jean-Christophe Cambadélis. Avant de conclure : "il ne faut pas être sécuritaire, il faut être dans la sécurité".