Le Conseil national du PS, réuni samedi après-midi à Paris, devrait affirmer clairement l'appartenance du parti à l'opposition à la majorité présidentielle, a affirmé le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, en arrivant à la réunion du "parlement" du parti.
"Nous ne voterons pas la confiance" au gouvernement. "La majorité (la motion majoritaire du PS, NDLR) s'est réunie ce matin, et elle va préconiser au conseil national un vote de clarification et avec Emmanuel Macron et avec Jean-Luc Mélenchon, l'idée que nous ne serons pas dans la majorité présidentielle et donc que nous ne voterons pas la confiance" au gouvernement d'Edouard Philippe, le 4 juillet, a dit Jean-Christophe Cambadélis. Cette position était déjà celle qui s'était dégagée des travaux du Bureau national du parti, mardi après-midi. Elle autoriserait les parlementaires socialistes à voter contre la confiance au gouvernement ou à s'abstenir.
Liberté de vote, selon la Constitution. Statutairement, les décisions du Conseil national s'imposent aux parlementaires, même si ceux-ci jouissent constitutionnellement d'une liberté de vote, a souligné un responsable du parti. Des représentants de l'aile gauche du parti, comme Guillaume Balas ou Marie-Noëlle Lienemann, souhaiteraient pour leur part que le Conseil national se prononce pour un vote "contre" la confiance, excluant donc l'abstention. Mais les membres de la motion majoritaire plaident pour en rester à une formulation plus consensuelle qui permette d'obtenir l'unanimité.