Emmanuel Macron était lundi soir à Poissy pour son premier déplacement de campagne. Une rencontre avec environ 200 habitants pour cette entrée dans l’arène. Pendant un peu plus d'1h30 d’échange et malgré le contexte international, le chef de l’Etat a essayé d’endosser le costume de candidat en formulant ses premières annonces.
À commencer par la suppression de la redevance audiovisuelle. Une proposition déjà formulée par Valérie Pécresse, Éric Zemmour et Marine Le Pen. Au tour d'Emmanuel Macron de la reprendre donc à son compte. "On supprimera des impôts qui restent et la redevance télé en fait partie. C'est environ 137 euros, et sa suppression est cohérente avec la taxe d'habitation. Il faut aller au bout", a-t-il affirmé.
Le pouvoir d'achat au centre de son déplacement
Car c’est bien sur le thème du pouvoir d’achat que le candidat passe à l’offensive. "Le pouvoir d'achat est supérieur sur ce quinquennat aux dix années qui ont précédé", a-t-il rappelé. Le président-candidat a également formulé la promesse d’un triplement de la prime Macron qui permet aux entreprises de verser jusqu'à 1.000 euros sans charge ni impôt. Ou encore de la mise en place d’un chèque alimentaire pour les ménages dans le besoin. "Là, pour le coup, c'est le candidat qui vous parle", a-t-il posé.
Mais c’est davantage dans le costume de chef d'Etat qu'Emmanuel Macron a annoncé de nouvelles aides imminentes afin de faire face aux hausses des prix des carburants. "Il y aura une mesure supplémentaire sur la partie essence, que le gouvernement est en train de terminer. Les familles pour qui il y a des dépenses contraintes et qui doivent prendre la voiture - parce que ce n'est pas les transports en commun qui le feront- seront accompagnées. Il faudra compenser une partie du coût et une grosse partie de l'augmentation."
Le carnet de chèques est donc de sortie, pour une campagne présidentielle percutée par la guerre en Ukraine et ses conséquences.