Les réactions politiques se multiplient dimanche, après l'annonce par Agnès Buzyn de sa candidature aux élections municipales à Paris, en remplacement de Benjamin Griveaux. Si, du côté de LREM, on vante un "choix de rassemblement", la ministre de la Santé va pourtant devoir affronter la candidature dissidente d'un Cédric Villani qui reste toujours en course, malgré son exclusion du mouvement il y a quelques semaines. Interrogé par BFM-TV, le député de l'Essonne a souhaité "bon courage" à la nouvelle candidate.
"J'ai du respect et de l'estime pour Agnès Buzyn", indique le mathématicien, "je sais les énormes dossiers qu'elle a eu à gérer en tant que ministre". Et Cédric Villani de souhaiter à sa nouvelle concurrente "bienvenue et bon courage pour les quatre semaines qui restent dans cette campagne". "De mon côté, cela fait de longs mois que je travaille sur cette candidature, sans étiquette partisane, dans une démarche libre et indépendante", a-t-il enfin ajouté.
L'entourage de Villani pointe "une décision incompréhensible"
Si l'ex-LREM reste très mesuré dans sa première réaction, le ton est plus offensif dans l'entourage du candidat dissident, qui pointe une "décision incompréhensible". "L'appareil LREM finit par choisir une candidate qui n'aura que quatre semaines pour se plonger dans les dossiers parisiens. Ce choix fragilise l'exécutif en pleine crise sanitaire, au détriment d'un rassemblement et d'une victoire possibles derrière Cédric Villani. Cette décision est une nouvelle fois incompréhensible pour deux tiers des Parisiens qui espèrent l'alternance", déplore l'entourage du lauréat de la médaille Fields auprès de l'AFP.