"Je suis candidate à la présidence de la République pour restaurer la fierté française". La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse (ex-LR) l’a annoncé jeudi dans un entretien au Figaro. Avec une nouvelle figure à la primaire de la droite, cette candidature pose question au sein de ce camp. Europe 1 décrypte cette annonce pour y voir plus clair.
Valérie Pécresse court-circuite les discussions de la droite
En se déclarant candidate, Valérie Pécresse vient tout simplement de provoquer l’organisation d’une primaire à droite. Mardi, le patron des Républicains Christian Jacob, Gérard Larcher et Jean Leonetti se sont réunis autour de potentiels candidats (sauf Xavier Bertrand) pour trouver un accord. L’objectif : trancher sur la question d’une primaire à droite. La présidente de la région Île-de-France avait accepté l'invitation ainsi que Bruno Retailleau, Michel Barnier, l’ancien négociateur du Brexit et Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
"Le dialogue va se poursuivre durant l'été entre les responsables de la droite et du centre pour rechercher la solution la plus consensuelle possible et poser les bases d'un projet partagé", ont-ils déclaré dans un communiqué, après la réunion. Mais Valérie Pécresse vient de couper court au dialogue. Elle l’a annoncé, elle est candidate à la présidentielle et passera bel et bien via une primaire.
La primaire ne convient pas à tous
La présidente de la région Île-de-France met une très grosse pression sur les épaules de Xavier Bertrand (ex-LR), car le premier prétendant déclaré à la course à l'Elysée refuse totalement l’idée d’une primaire. "J’ai toujours dit que je ne participerai pas à la primaire, je suis candidat à la présidentielle ! Je ne vais pas changer !", avait-il clamé. Il n’était même pas présent à la réunion de mardi dernier préférant rencontrer les pontes du parti un peu plus tard… et seul.
Avec sa candidature, Valérie Pécresse est donc en train de forcer Xavier Bertrand à la négociation pour trouver une solution. Car la droite le sait : si elle ne présente pas un candidat et un seul, elle est presque sûre de perdre en 2022.