Au lendemain de son interview télévisée consacrée aux sujets de politiques intérieurs, Emmanuel Macron a enfilé son costume de chef de guerre ce jeudi. Le président s'est rendu à Bourges dans le Cher pour visiter l'École militaire, où il a pris connaissance de la formation des futurs sous-officiers spécialisés dans la maintenance aéronautique et des véhicules de transport routier. Puis a participé à l'inauguration du pas de tir des canons Caesar, ceux qui sont livrés à l'Ukraine pour aider le pays à repousser l'invasion russe.
Explications techniques et question précise
Enfin, le président a visité l'usine Nexter qui fabrique notamment les obus des fameux canons Caesar. Il faut neuf mois pour en fabriquer, comme l'a expliqué le dirigeant de l'usine auprès du chef de l'État avant de lui présenter les différents types de munitions produites. "Il y a différents outillages : une amorce, un système propulsif qu'on appelle des charges modulaires, et on en met de un à six selon la distance sur laquelle on veut tirer. Si on en met six, on peut aller jusqu'à 42 kilomètres", expose-t-il à Emmanuel Macron.
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Une question vient rapidement au président : "Si on voulait développer et dire qu'on répond à une commande européenne alliée, on peut monter jusqu'à combien par mois ?" La question de la cadence, d'une éventuelle nouvelle augmentation du rythme de production si la situation l'imposait. En réalité, Emmanuel Macron souhaite que la France adapte son appareil militaire à la nouvelle économie de guerre.
Dans deux semaines, le 9 novembre à Toulon dans le Var, le chef de l'État fixera le cap de la future loi d'orientation militaire pour la période 2024-2030.