Carole Delga : "J’ai de l’ambition pour mon pays, mais pas personnelle"

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La présidente de la région Occitanie, la mieux élue parmi les vainqueurs des régionales de dimanche, a assuré mercredi sur Europe 1 qu’elle n’avait pas l’intention de se lancer pour la présidentielle de 2022. Sinon derrière la maire de Paris Anne Hidalgo, qui a selon elle de "grandes qualités" pour être présidente.

Sa large réélection dimanche en Occitanie, avec 58 % des voix, le plus gros score parmi les vainqueurs des régionales, ont fait pousser des ailes à certains de ses partisans, qui l’imaginent déjà briguer l’investiture suprême en 2022. Mais Carole Delga a tempéré ces ardeurs mercredi sur Europe 1. "J’ai de l’ambition pour mon pays, pour la France, mais je n’ai pas d’ambition personnelle", a déclaré l’élue socialiste, réfutant ainsi toute candidature à la présidentielle. En revanche, elle sera bien de la bataille, mais derrière une autre candidate, Anne Hidalgo. "Elle a de grandes qualités pour être présidente", a jugé Carole Delga.

"C'est cette gauche du réel, cette gauche réformiste, écologiste et citoyenne que je souhaite construire. Alors, il faut travailler sur le projet et après, on parlera des incarnations plus tard", a insisté Carole Delga. "Nous partageons avec Anne Hidalgo la même vision de la France et la même vision par rapport à la conciliation de l'écologie et de l'économie. La même vision sur la République, la même vision sur la sécurité, sur l'aide aux entreprises. Je me retrouve vraiment dans une communauté d'idées avec Anne Hidalgo."

"Pas question que je fasse alliance avec La France insoumise"

Et pourtant, la maire de Paris a validé l’accord de second tour en Ile-de-France entre Audrey Pulvar, la candidate socialiste, l’écologiste Julien Bayou et surtout l’Insoumise Clémentine Autain. Une alliance à laquelle s’est refusée Carole Delga en Occitanie. "Les alliances peuvent être différentes. La tête de liste, en l'occurrence, c'était Julien Bayou. Donc, c'est lui qui décide et c'est normal. C'est la démocratie", a d’abord éludé l’élue. "Mais dans ma région, il n'était pas question que je fasse alliance, en effet, avec la France insoumise. Parce qu’il y a une dérive qui est très dangereuse. Je ne peux pas cautionner les propos sur le complotisme ou sur le communautarisme."

"Cette course de petits chevaux, elle est complètement dépassée"

Même en écartant la France Insoumise, la concurrence s'annonce rude à gauche. les écologistes se sont ainsi lancés vers leur primaire, avec la candidature déclarée d'Erc Piolle, le maire de Grenoble. "C'est pour ça qu'il y a une abstention aussi élevée. C'est parce qu'on parle trop aux Français de personne et on ne parle pas assez de leur quotidien et des solutions à apporter de façon très concrète à leurs problèmes", s'est agacée Carole Delga. "C'est quand vous amener des réponses aux problématiques des gens qu'ils s'intéressent à la politique. Cette course de petits chevaux, elle est complètement dépassée."