Stanislas Guerini 1280 5:30
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Romain David , modifié à
Interrogé par Sonia Mabrouk, sur Europe 1, Stanislas Guerini, le délégué général de La République en marche, a déploré la candidature dissidente de Cédric Villani pour les municipales à Paris, alors que l'investiture du parti présidentiel est allée à Benjamin Griveaux.
INTERVIEW

Son ambition complique les plans de la République en marche pour les municipales à Paris. Le député LREM Cédric Villani a officialisé mercredi soir sa candidature dans la capitale, alors que le parti présidentiel a investi en juillet Benjamin Griveaux, l'ancien porte-parole du gouvernement. "On est amis malgré tout, je l'apprécie, mais je crois que par son choix, il s'est mis en marge de LREM", a commenté au micro de Sonia Mabrouk, sur Europe 1, Stanislas Guerini, le délégué général de La République en marche.

Alors que de nombreux marcheurs reprochent à Cédric Villani de déclencher une division qui pourrait faciliter la réélection d'Anne Hidalgo à Paris, ses soutiens pourront toujours observer que le mathématicien s'inspire à son échelle de l'exemple donné par Emmanuel Macron, lancé en 2016 dans la campagne présidentielle sans le soutien d'aucun parti de gouvernement. "Je ne prétends pas avoir de brevet du macronisme, mais le macronisme n'est pas de ne pas respecter les règles d'engagement prises dans une procédure, engagement que Cédric Villani, par sa décision, ne respecte pas", estime Stanislas Guerini.

"Nous avons des règles, que nous avons collectivement choisies"

Dans une interview à Paris Match cet été, Cédric Villani avait notamment dénoncé une procédure de désignation "viciée". "Nous avons des règles, que nous avons collectivement choisies", insiste le patron de La République en marche, toujours au micro d'Europe 1. "La commission nationale d'investiture mise en place est la même qui a désigné un certain nombre de candidats [aux législatives], et qui a permis à Cédric Villani de devenir député de l'Essonne", observe-t-il.

"Moi, je crois aux règles de fonctionnement de la commission nationale d'investiture. Je crois que c'est un bon principe aussi pour les municipales", ajoute le délégué général de LREM. "Ces règles, nous les avons choisies. Je fais le constat, et je le regrette, que Cédric Villani ne les a pas respectées. Dont acte. Il mène son aventure."

Mais par-delà les questions d'investiture, Stanislas Guarini estime que Benjamin Griveaux tire également sa légitimité de son programme. "Je constate, ces derniers jours, ces dernières semaines, que l'on construit une sorte de feuilleton, mais je n'entends qu'un seul candidat mettre des propositions sur la table, c'est Benjamin Griveaux", relève-t-il. "Quand on va rentrer dans cette campagne, à ce moment-là, on jugera qui est en meilleure capacité de porter le quotidien des Parisiens", conclut-il.