Congés parentaux, féminicides, égalité salariale, les quatre principaux candidats de gauche à la présidentielle ont participé mardi à Paris à la manifestation contre les violences sexistes et pour l'égalité salariale, à l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes. La socialiste écologiste Anne Hidalgo et le communiste Fabien Roussel ont fait chacun de brefs passages dans la manifestation alors que l'écologiste Yannick Jadot et l'insoumis Jean-Luc Mélenchon ont profité du défilé pour évoquer longuement leurs propositions pour la présidentielle.
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"La cause des femmes, une priorité", déclare Jadot
"On est là pour dire à quel point la cause des femmes sera une priorité du prochain quinquennat", a déclaré Yannick Jadot à la presse. "Ce ne sera pas comme dans le précédent la 'grande cause du jour', ce sera une grande priorité avec des politiques publiques à la hauteur de l'enjeu", a-t-il expliqué. "Nous voulons qu'il y ait un congé parental de 16 semaines, dont huit obligatoires pour les deux parents. (...) C'est aussi une façon d'impulser des changements plus profonds dans la répartition des tâches à la maison", a-t-il affirmé.
L'écologiste veut également imposer "l'égalité des salaires dans l'entreprise, la parité de sortie à l'Assemblée nationale, "c'est-à-dire qu'une fois l'élection passée, il y aura 50% de femmes et 50 % d'hommes", et inscrire "l'IVG dans la Constitution". Il veut aussi mettre en place "le fameux milliard d'euros qui permettra de sortir de l'impunité sur les violences faites au femmes".
Pour Mélenchon, il faut employer "la force" pour arriver à l'égalité salariale
"La question des féminicides c'est tout de même un casse-tête", a aussi insisté Jean-Luc Mélenchon, présent notamment aux côtés de la députée LFI Clémentine Autain. "Une femme tous les trois jours... Comment c'est possible ? Comment on a éduqué nos garçons ? Comment on peut en arriver là ? Ce n'est pas juste une question de sous, c'est aussi une question de toute la société", a-t-il souligné.
Il a aussi jugé que pour arriver à l'égalité salariale, il fallait employer "la force". "La loi date de 1972, on est en 2022 et toujours au même point. Je propose de passer en force, je décide que tous les salaires féminins seront augmentés de 10%" dans les entreprises non respectueuses de la loi sur l'égalité, a-t-il affirmé. "Je renverse la charge de la preuve, car sinon dans cent ans on y sera encore. C'est comme pour l'égalité femmes-hommes dans la politique. Tout le monde était d'accord mais au moment de le faire, il y a toujours un problème. Sauf le jour où l'on a décidé que, de force, ce serait des listes mixtes, paritaires".