Un échange scruté de près. Le débat entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron a réuni mercredi soir près de 16,5 millions de téléspectateurs sur l’ensemble des chaînes qui le diffusaient. La confrontation, particulièrement musclée, et ponctuée de très nombreuses piques, n’a pas manqué de soulever de nombreuse questions chez ceux qui l’on suivi.
Avec l’aide de Google trends, l’outil statistique de Google, Europe 1 a listé et répondu à cinq des questions les plus souvent posées par les internautes au moteur de recherche pendant le duel télévisé.
Débat Macron - Le Pen, qui gagne ?
Marine Le Pen s’est montrée particulièrement pugnace pendant le débat de l’entre-deux-tours, ciblant d’entrée de jeu le passé d’Emmanuel Macron. Une attitude plutôt agressive, visant à faire sortir le candidat d’En Marche! de ses gongs mais qui semble plutôt avoir été contreproductive, si l’on en croit un sondage Elabe pour BFM TV réalisé en fin d’émission. Selon cette enquête : 63% des téléspectateurs ont jugé Emmanuel Macron le plus convaincant. 64% des sondés considèrent également qu’il porte le meilleur projet.
Pourquoi Macron a deux alliances ?
Le fondateur d’En Marche! porte en effet deux alliances, la plupart du temps à l’annulaire gauche. "C’est les deux avec la même femme", avait-il plaisanté auprès d’un reporter du Petit Journal qui lui en avait fait la remarque début janvier. Une manière, peut-être, de montrer tout l’amour qu’il porte à celle qui l’a épaulé pendant toute son aventure présidentielle : Brigitte Trogneux, son ancienne professeure de théâtre, de 24 ans son aînée, et qu’il a épousé en octobre 2007.
Mais pourquoi Macron a-t-il deux alliances ? ⬇️ #LPJpic.twitter.com/MVBsjOsKjH
— Le Petit Journal (@LPJofficiel) 9 janvier 2017
Qui sera le Premier ministre de Macron ?
Le candidat refuse de dévoiler le nom de son potentiel futur chef de gouvernement. Alors que Laurence Parisot, l’ancienne patronne du Medef, avait fait savoir auprès de Marianne qu’elle se tenait "prêt" pour Matignon – des propos démentis par l’intéressée sur Europe 1 – Emmanuel Macron a déclaré à ce sujet lors du débat : "J'ai une annonce à vous faire, non". "Madame Taubira peut-être ?", l’a alors relancé Marine Le Pen. "Non plus", a évacué le leader d’En Marche!.
"Une femme Premier ministre ? C’est plutôt mon souhait", avait reconnu Emmanuel Macron le 9 mars, à l’occasion d’un rassemblement en faveur des droits des femmes au Théâtre Antoine. Lors d’une conférence donnée à la fin du mois à son QG, il avait également indiqué vouloir appliquer à son équipe gouvernementale "le renouveau des visages", évacuant du même coup la possibilité d’y faire entrer des ministres des gouvernements précédents. De quoi rayer de la liste des hypothétiques prétendants François Bayrou, Jean-Louis Borloo ou encore Jean-Yves Le Drian dont les noms ont un temps circulé dans la presse.
Plus claire sur ce point, Marine Le Pen a annoncé le 29 avril, à l’issu de l’accord de gouvernement conclu avec Nicolas Dupont-Aignan, que ce dernier serait nommé à Matignon si elle entrait à l’Elysée.
Qui est le mari de Marine Le Pen ?
Marine Le Pen a été mariée une première fois, en 1997, au dirigeant d’entreprise Franck Chauffroy, père de ses trois enfants, dont elle divorce en 2000. Deux ans plus tard, elle se remarie avec Eric Lorio, ancien secrétaire national du FN. Le couple divorce en 2006. Depuis 2009, son compagnon est Louis Aliot, vice-président du FN et conseiller municipal à Perpignan.
Invité mercredi de la matinale d’Europe 1, Louis Aliot a déclaré, dans l’hypothèse d’une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle : "Je ne serai pas Première dame, les Français n'élisent pas un couple". Le responsable a précisé que son rôle auprès de Marine Le Pen l’empêcherait de rentrer dans un futur gouvernement et qu’il se consacrerait, le cas échéant, à son mandat local.
Quand Marine Le Pen était avocate ?
Inscrite au barreau de Paris en 1992, Marine Le Pen cesse d’exercer en 1998, date à laquelle elle entre au service juridique du FN. Volontaire aux comparutions immédiates pendant ses années au service de la justice, elle est notamment amenée à défendre des étrangers sans-papiers. Elle récupère également les dossiers d’adhérents frontistes, explique Wallerand de Saint-Just à L’Express. En 1998, parvenant difficilement à joindre les deux bouts, elle aurait déclaré à son père, rapporte l’hebdomadaire : "Je n’y arrive plus", troquant sa robe noire contre un salaire de 30.000 francs par mois au sein du domaine familial de Saint-Cloud.