Le président de la République, Emmanuel Macron, s’est rendu durant trois jours à Marseille pour faire un point sur le plan "Marseille en grand". Il a conclu sa visite marathon par un plan d'action très attendu pour lutter contre l'habitat insalubre.
Emmanuel Macron a conclu mercredi sa visite marathon de trois jours à Marseille par un plan d'action très attendu pour lutter contre l'habitat insalubre et posé la question "sans tabou" d'éventuels besoins d'EPR pour développer le port de la deuxième ville de France. "Il faut pouvoir exproprier beaucoup plus facilement et de manière plus punitive les marchands de sommeil", a martelé le chef de l'État, entouré de dizaines d'habitants, au cœur de la copropriété dégradée de la cité "Benza".
"C'était du grand n'importe quoi"
Les Marseillais n’ont pas tous apprécié les prises de parole d’Emmanuel Macron . "C’était du grand n'importe quoi. Dans tous les cas, le cannabis, il ne va jamais s'arrêter à Marseille. Même un jeune de quinze ans, il le fume", a rapporté Kaïs. Le président de République n'a donc pas convaincu sur le volet sécurité dans les quartiers.
À l'inverse, la dotation doublée pour l'hôpital public répond à une urgence, selon Claude, un habitant de la cité phocéenne : "C'est une catastrophe pour la psychiatrie en particulier. Ils n'ont pas les moyens. Et au niveau du personnel, des infrastructures, je trouve que c'est bien pensé. On en a besoin".
Des habitants méfiants
Beaucoup s'étonnent et s'interrogent après cette nouvelle série d'annonces. "Il est fan du club de l'OM, mais je ne pense pas que ce soit parce qu’il aime Marseille qu’il a investi. Il y a les JO à Marseille aussi qui se préparent, donc l’un va avec l'autre, c'est-à-dire qu'il l'allonge à Marseille parce qu'il y a les JO. Donc il va avoir du tourisme en plus", a déclaré Ryan à Europe 1. Culture, éducation, beaucoup de promesses, trop même pour Fabienne, une habitante de la ville. "Je vais vous dire, on fait beaucoup de vent. Il y a trop d'annonces. C'est bien d'avoir des objectifs, mais il faut les tenir. Cette retraitée est déçue et méfiante depuis les annonces faites à l'époque en 2013 pour la ville par Jean-Marc Ayrault.