Le maire divers droite de Béziers, Robert Ménard était l'invité d'Europe 1 ce mardi. Au micro de Sonia Mabrouk, l'élu est revenu sur les émeutes qui secouent la France depuis une semaine, après la mort du jeune Nahel après un refus d'obtempérer lors d'un contrôle routier. Pour l'ancien fondateur du média RSF, l'heure n'est pas à mettre plus d'argent dans les quartiers.
Des poubelles et des voitures en feux dans les rues des cités, des écoles et des mairies brûlées, des commerces saccagés en centre-ville... La France connaît de violentes émeutes depuis presqu'une semaine. Un déferlement de violence qui arrive après la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier au volant d'une voiture de sport après un refus d'obtempérer lors d'un contrôle routier.
Une police municipale sans pouvoir
Depuis, jeunes et forces de l'ordre s'affrontent dans les rues des quartiers. Certains estiment que le manque d'investissement dans les quartiers prioritaires est une des causes qui poussent les jeunes à se révolter. "Osez me dire qu'on investi pas dans le quartier de la Devèze (un quartier prioritaire de Béziers), c'est se foutre du monde et surtout, c'est revenir dans une espèce de logique où la solution, ce serait plus d'argent", s'agace le maire divers droite de Béziers, Robert Ménard.
"Je ne demande pas à l'État plus d'argent. Il en donne de l'argent. Moi, je ne me plains pas de ça. Mais le problème, c'est quoi ? C'est le fait que la police municipale n'a pas de pouvoir", poursuit-il au micro d'Europe 1. "Les gens ne le savent pas et m'engueule. 'Pourquoi la police municipale contrôle pas l'identité ? Pourquoi la police municipale ouvre pas le coffre de la bagnole pour voir ce qu'il y a dedans ?' Car elle n'en a pas le droit !" ajoute le maire de Béziers.
"Qui le fait l'ordre public ?"
"C'est ça le problème", ajoute-t-il, soulignant qu'il y a un "discours de faux-cul" autour du maintient de l'ordre dans notre pays. "On dit qu'elle (la police municipale ndlr) n'est pas chargée de faire l'ordre public. Mais qui le fait l'ordre public ?" s'agace le maire divers droite, qui assure que la police nationale est débordée.
Alors, lors de sa rencontre avec Emmanuel Macron ce mardi, qui reçoit 220 maires victimes de violences urbaines dans leurs villes , Robert Ménard l'assure : "Je vais chercher des solutions. Et je lui demanderai : Est-ce que oui ou non, vous donnerez à la police municipale plus de pouvoir" ?