"Rien dans ce dossier ne justifie une exclusion", dénonce sur notre antenne la députée Agnès Thill, exclue de La République en marche pour ses propos sur la PMA.
Agnès Thill n'est plus membre de La République en marche. En raison de "propos polémiques" et "pernicieux" prononcés depuis le début de son mandat, la députée de l'Oise a été exclue mercredi du parti présidentiel. Sur Europe 1, elle dénonce une sanction "parfaitement injuste" et annonce qu'elle va contester cette décision.
Thill revendique sa liberté de "polémiquer"
Souffrance des femmes seules ayant recours à la PMA comparée à celle de "drogués", existence d'un "puissant lobby LGBT" au Palais Bourbon et "absence de genre dans le mot parent" qui "favorise(rait) l'éclosion d'écoles coraniques"… La députée défend ses propos qui ont choqué nombre de ses collègues députés. "Il n'est pas interdit de polémiquer dans ce pays, c'est le principe de la politique", explique-t-elle au micro de Matthieu Belliard. "Le but est de ne pas être tous d'accord, de pouvoir discuter. Si on va tous dans le même sens, ça ne ressemble plus tellement à une démocratie."
>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici
Exclue, la députée a décidé de contre-attaquer. "On ne cesse de me reprocher quelque chose pour lequel j'ai déjà été jugée, pour lequel j'ai déjà présenté des excuses. On ne parle jamais des maladresses de mes collègues, il y en a eu des tonnes", avance-t-elle. "Est-ce qu'ils passent en commission des conflits, tous les autres ? Il y a une seule pensée, on doit dire comme cette pensée-là. Quoi que je dise, c'est mal interprété, on dit que j'insulte alors que je n'insulte personne", évacue-t-elle, reconnaissant pourtant des "maladresses".
"On m'a fait croire que c'est un parti tolérant"
Agnès Thill, qui avait adhéré à En marche en 2016, affirme aujourd'hui ne plus se reconnaître dans cette formation politique. "On m'a fait croire que c'est un parti tolérant qui accepte une pluralité dans les opinions et dans les religions. (…) Il y a une discipline de vote pour tous les sujets, en dehors des sujets éthiques où on est censé avoir le droit d'aller contre", récrimine-t-elle au regard de son exclusion, que "rien ne justifie" selon elle et qu'elle va "évidemment" contester.