Hausse des prix de l'énergie, risque de coupure de courant cet hiver, multiplication des agressions... Au Congrès des maires de France qui s'est ouvert mardi, les sujets d'actualité seront nombreux. Et pour rassurer les milliers d'élus présents sur place, le président de la République Emmanuel Macron, se déplacera lui-même sur place.
Car le malaise est grand chez les maires français. Près d'un millier d'entre eux ont déjà démissionné depuis leur élection en 2020. Des démissions déjà plus nombreuses que lors de la précédente mandature. "J'aurais adoré pouvoir aller jusqu'au bout des quatre ans qu'ils me restaient", explique au micro d'Europe 1, Géraldine Hary. La mère de famille, élue en 2020 à la tête du village de Trégourez dans le Finistère, a décidé d'abandonner son écharpe tricolore le 23 septembre dernier, après seulement deux ans de mandat.
"Il n'y a pas de jour férié, pas de week-end"
Elle l'avoue sans détour : c'est avec regret qu'elle a rendu son écharpe de maire après avoir pourtant mené de beaux projets. "Je verrai le résultat (ndlr : de ces derniers), mais je ne serai pas là pour couper le ruban", poursuit-elle.
Et pour cause : maire d'un village de 1.000 habitants, l'ancienne élue s'est retrouvée prise au piège de sa fonction : "Il n'y a pas de jour férié, pas de week-end. Parfois, le téléphone sonne en pleine nuit parce qu'il y a eu un accident. Ou alors, quand les poneys divaguent sur la route un dimanche à 7 heures du matin, eh bien, il faut y aller".
Le choix de la famille
"On se retrouve pris dans une spirale qui fait que tous les jours on est sur le terrain. Et au bout d'un moment, il faut faire un choix parce qu'on peut perdre sa famille comme ça", souligne l'ancienne élue.
Alors, après des mois de réflexion, cette maman de trois enfants a décidé de quitter la mairie pour reprendre son activité d'illustratrice jeunesse. "J'ai un petit peu l'impression de laisser tomber les gens", confie-t-elle. "Mais en fait, on dit qu'être maire, c'est un engagement. Mais pour moi, ce n'est pas un sacrifice", conclut-elle au micro d'Europe 1.