Emmanuel Macron a donné mercredi un long entretien de près de deux heures. Et ça n'était pas du goût de tous. "Ce n'était pas où va la France, c'était où va Emmanuel Macron ?", a attaqué le président du groupe LR de l'Assemblée nationale Damien Abad, invité d'Europe Matin jeudi, aux côtés d'Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie. Selon l'élu LR, c'était un "exercice d'autosatisfaction" : il y avait "à la fois de l'insincérité par moments et surtout beaucoup de narcissisme". À son sens, cela tranche avec la candidate désignée par les Républicains pour la présidentielle, Valérie Pécresse, qui "a construit autour d'elle une vraie équipe de France, une force collective".
Un président de gauche pour Abad
Damien Abad estime également que cette interview d'Emmanuel Macron a donné l'image de "l'échec du président réformateur et réconciliateur" car les réformes n'ont pas abouti, "l'exemple criant, c'est la réforme des retraites". Le président du groupe LR de l'Assemblée nationale affirme que si le "candidat [Macron] tendait à droite, on a aujourd'hui clairement un président avec un bilan de gauche sur la délinquance, sur les violences, sur l'insécurité, sur les questions de pouvoir d'achat ou d'immigration".