Le maire de Saint-Étienne, embourbé dans une affaire de chantage à la sextape compromettant son ancien premier adjoint, a été mis en examen ce jeudi. Après une quarantaine d'heures passées en garde à vue et un placement sous statut de témoin assisté pour détournement de fonds publics, l'ex-LR Gaël Perdriau a tout tenté pour minimiser son rôle.
Nouvel épisode dans l'affaire du chantage à la sextape à la mairie de Saint-Étienne : le maire, Gaël Perdriau, a été mis en examen et placé sous statut de témoin assisté pour "détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique", selon le parquet de Lyon. En garde à vue , le maire a continué de clamer son innocence et a répété plusieurs fois qu'il ne démissionnerait pas .
Il reste à son poste mais sous contrôle judiciaire
Les juges n'ont pour autant pas été convaincus par ses explications. Ce qui veut dire qu'il dispose contre le maire de Saint-Étienne d'indices graves et concordants établissant ce chantage. Un maire également placé sous contrôle judiciaire, ce qui ne l'empêchera pas de rester à son poste, explique son avocat, maître Christophe Ingrain.
"Il a été astreint à un contrôle judiciaire mais qui a été décidé de telle manière par les magistrats que monsieur Perdriau peut poursuivre son activité de maire, c'est-à-dire qu'il peut se rendre à la mairie et qu'il peut travailler avec ses collaborateurs", précise-t-il.
Des appels à la démission
"Il n'a participé à aucun enregistrement illicite de quelconque vidéo ni à un quelconque détournement de fonds publics", ajoute son avocat. Reste que ce vendredi matin, Gaël Perdriau est un maire très fragilisé qui risque de devoir faire face très rapidement à une très grosse pression politique et à des appels à la démission, comme celui du chef de file de l'opposition municipale, le socialiste Pierrick Courbon.