Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a déploré vendredi l'affrontement "très excessif" opposant Mediapart, dont le fondateur Edwy Plenel est accusé de "complaisance" envers l'islamologue Tariq Ramadan, et Charlie Hebdo, défendu bec et ongles par Manuel Valls et ses soutiens.
"Le droit à la caricature est non négociable". "Tout ça est très excessif", a commenté Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV, visant en particulier l'accusation de Riss selon laquelle le patron de Mediapart Edwy Plenel aurait lancé un "appel au meurtre" contre Charlie Hebdo. Toutefois, pour la défense de Charlie Hebdo, Jean-Luc Mélenchon a souligné que "le droit de caricature est total, entier et non négociable", et il a précisé que le dessinateur "Charb était (son) ami, sa mort (l)'affecte directement". "Les formules de Edwy Plenel sont tout à fait excessives", a-t-il également jugé.
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"Tout le monde monte au rideau". Mais pour la défense de ce dernier, "dire que Plenel a fait exprès de ne pas voir qui était M. Tariq Ramadan, enfin c'est tout à fait excessif", a ajouté Jean-Luc Mélenchon. "C'est absurde de dire que l'un condamne l'autre à mort, mais le premier non plus ne dit pas des choses très intelligentes en parlant d'un complot général contre les musulmans", a souligné le député de Marseille, déplorant que "tout le monde monte aux rideaux".
"Les responsables politiques, ou ceux qui ont une autorité intellectuelle, doivent mesurer ce qu'ils sont en train de faire", a ajouté Jean-Luc Mélenchon, estimant que "ce pays est en train de devenir fou avec cette histoire. La laïcité c'est juste la séparation de l'Eglise et de l'Etat".