Après François Baroin il y a un mois, au tour de Luc Chatel de clarifier sa position. Le député de la Haute-Marne a confirmé ce que tout le monde pressentait : lors de la primaire de la droite, en novembre prochain, il votera pour Nicolas Sarkozy. C’est ce qu’il a annoncé dimanche lors du Grand rendez-vous d’Europe 1 – iTELE – Le Monde, au lendemain de l'adoption du projet du parti. "Non, ce n'est pas le projet de Nicolas Sarkozy", a-t-il démenti, rappelant que le projet a été "travaillé pendant des mois par des parlementaires, par des conseillers nationaux, des experts, qui a été approuvé par les militants, puis qui a reçu 90% des votes du parlement du parti, c'est que c'est un projet collectif !"
"La France est asphyxiée, verrouillée". Et Luc Chatel d'ajouter : "Nicolas Sarkozy aura un projet, qui ira peut-être plus loin que le projet présenté hier (samedi, ndlr). Et ce sera un débat devant les Français !" Interrogé sur la volonté de son parti d’un contre-choc fiscal réduire les impôts de 25 milliards d’euros, qui heurte beaucoup de candidats, comme Fillon et Juppé eu égard à l’état des déficits, Luc Chatel explique que "la France est asphyxiée, verrouillée. On a 57% de dépenses publiques, un record dans les pays développés ! Nous considérons qu’il faut un électrochoc : baisser en même temps les dépenses et les recettes. Nous allons donc baisser le train de vie de l’Etat, c’est-à-dire baisser le nombre de fonctionnaires et augmenter leur temps de travail, de 35 à 37 heures."
Est-ce à dire que la droite veut définitivement tuer les 35 heures ? "Les 35 heures, c’est la liberté. Le temps de travail doit être décidé au niveau de l’entreprise. Certaines s’y sont accommodées, et bien qu’elles restent aux 35 heures si elles le veulent !"
"Sarkozy est le meilleur gestionnaire de crise que nous ayons". Quant à l’identité du successeur de Nicolas Sarkozy à la tête du parti lorsque celui-ci sera contraint à la démission pour se lancer dans la primaire, Luc Chatel assure que "tout est prévu dans nos statuts. Dans le cas où l’un des trois membres de la direction est candidat - le président, le secrétaire général soit le vice-président délégué – les deux autres ont vocation à diriger le mouvement. Le bureau politique aura à en débattre."
Et, entre tous les candidats potentiels, pour qui bat son cœur : "mon choix ne vous surprendra pas beaucoup. Je fais un choix par loyauté et par conviction, en faveur de Nicolas Sarkozy. Je laisse les trahissons et les voltefaces aux autres. Moi, je suis fidèle à Nicolas Sarkozy. Je crois beaucoup en lui. Et la France a besoin d’un capitaine de mer agitée. Il est le meilleur gestionnaire de crise que nous ayons".