"Chemise arrachée" à Air France : Myriam El Khomri valide le licenciement d'un délégué CGT

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avec AFP , modifié à
A l'issue du CE d'Air France le 5 octobre 2015, des heurts avaient éclaté et deux dirigeants du groupe avaient eu leur chemise arrachée.

La ministre du Travail Myriam El Khomri a validé le licenciement d'un délégué CGT d'Air France accusé d'avoir participé à l'épisode de la "chemise arrachée", a annoncé lundi son ministère dans un communiqué.

"Une gravité suffisante". "A l'issue d'une analyse longue et minutieuse des faits survenus le 5 octobre 2015 en marge du comité central d'entreprise du groupe Air France, et sur la base des éléments portés au dossier, il ressort que la faute reprochée est d'une gravité suffisante pour justifier le licenciement du salarié protégé", précise le communiqué du ministère.

"Cette décision est cohérente avec le licenciement des quatre autres salariés impliqués dans le même dossier, qui ne bénéficient d'aucun mandat syndical et dont le cas n'est donc pas soumis à l'autorisation de l'inspection du travail", ajoute-t-il. "Le salarié concerné conserve bien entendu la possibilité de former un recours de la décision de la Direction générale du travail devant le tribunal administratif", conclut le communiqué.

Une manifestation qui dégénéré. L'Inspection du travail, saisie en cas de licenciement d'un salarié protégé, avait refusé en janvier le licenciement pour faute lourde du représentant du personnel (CGT), magasinier à la maintenance. La direction avait alors formé un recours auprès du ministère du Travail. La Direction générale du travail (DGT) avait décidé de "procéder à un complément d'instruction", selon le ministère du travail. Réintégré à son poste après une mise à pied, le délégué CGT est accusé par son employeur d'avoir agressé le DRH d'alors de la compagnie, Xavier Broseta, ainsi que deux vigiles le 5 octobre à l'occasion d'une manifestation organisée au siège d'Air France à Roissy contre des suppressions d'emplois. Xavier Broseta avait été contraint de fuir la foule en colère en escaladant une grille, avec la chemise arrachée. 

Le délégué et les quatre autres salariés licenciés doivent répondre de "violences en réunion" les 27 et 28 septembre au tribunal correctionnel de Bobigny.