Le bureau politique organisé mercredi matin chez Les Républicains devait sonner le début des hostilités à dix-huit mois de l'élection présidentielle. L'instance devait répondre à la question de savoir si oui, ou non, une primaire allait être organisée au sein du parti de droite. Pourtant, la décision n'a pas été prise et l'identité du candidat LR pour 2022 ne sera pas connue avant plusieurs mois, à l'issue d'un processus qui reste encore à déterminer.
"Retailleau s'est couché"
L'esprit de Noël a-t-il soufflé sur Les Républicains ? Les membres du bureau politique ont en tout cas trouvé un compromis accepté à l'unanimité. "Bruno Retailleau s'est couché", ironise un dirigeant. Le sénateur, assez isolé, a accepté la proposition de Christian Jacob de s'occuper de 2022 après les élections régionales.
" Ce que je voulais, c'est que l'on ne désigne pas un candidat dans l'entre-soi "
À ce moment-là, soit un candidat naturel aura émergé et sera adoubé formellement par les militants, soit il faudra un système de départage pour choisir le candidat en octobre. "Nous avons obtenu qu'on parle des primaires", se satisfait Bruno Retailleau, patron des sénateurs Les Républicains. "Dans l'hypothèse où il n'y aurait pas de candidat naturel, il y aura un système de départage, le mot notarial (des primaires). Ce que je voulais, en tout cas, c'est que l'on ne désigne pas un candidat dans l'entre-soi."
Larcher voulait accélérer
Bruno Retailleau va peut-être un peu vite en besogne : personne ne sait dire aujourd'hui à quoi ressemblera le mode de désignation. C'est d'ailleurs pour éviter d'aller au clash avec Gérard Larcher, partisan d'accélérer le calendrier, que Christian Jacob a acté que le parti travaillerait sur ce système dès maintenant, histoire de ne pas partir de zéro l'été prochain. Mettre tout le monde d'accord ne sera pas une mince affaire, ne serait-ce que sur la méthode.