Venu pour parler de son livre, Ce que je ne pouvais pas dire, l'ancien président du Conseil constitutionnel n'est pas reparti d'Europe 1 sans avoir évoqué l'état de santé de Jacques Chirac, dont il est intime. "Il va aussi bien que possible. Sa maladie est un peu comme une vague qui monte. Il y a parfois un calme plat mais elle ne recule jamais", a confié Jean-Louis Debré à Jean-Pierre Elkabbach.
"Je sais qu'il a de la peine". Est-il conscient de son état ? "Je pense", répond Jean-Louis Debré. "Quand je le vois, il est heureux de me voir. Il me reconnait", note celui qui a passé cinq ans au perchoir de l'Assemblée nationale et qui doit beaucoup à l'ancien chef de l'État. "Chirac n’a jamais été quelqu’un qui extériorise ses sentiments, mais moi qui le connais bien, quand je le regarde, quand je lis dans ses yeux, je vois qu’il souffre et je sais qu’il a de la peine", a conclu Jean-Louis Debré.
AVC et perte de mémoire. Réputé pendant des décennies pour sa santé de fer, Jacques Chirac avait connu en septembre 2005, pendant sa seconde présidence, son premier véritable ennui grave : un accident vasculaire cérébral (AVC). Ce problème de santé l'avait fortement affaibli. Depuis son départ de l'Elysée, l'ancien président a été hospitalisé à plusieurs reprises, dont la dernière fois en décembre. Il souffre depuis de pertes de mémoire. "Il état plus fatigué [que d’habitude] et les spécialistes voulaient en savoir plus. Maintenant il est rentré, nous avons fêté Noël ensemble, en famille, le jour de l’an également", avait tenté de rassurer Bernadette Chirac à l'époque.