François Hollande attendait anxieusement les chiffres du chômage du mois d'octobre, les derniers avant le créneau de candidature. L'un des conseillers du président confiait : "si c'est mauvais, ça va être compliqué d'expliquer qu'on a inversé la courbe…" Finalement, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A a reculé pour le deuxième mois consécutif, en baisse de 0,3%.
Préparer le terrain… Les "grognards" du hollandisme vont maintenant pouvoir accélérer. Objectif pour Stéphane Le Foll, Michel Sapin, Bruno Le Roux et les autres : graver l’idée que la candidature est certaine. Mais depuis quelques semaines, François Hollande est une tombe. Il ne se confie à personne, craignant que ses intentions ne fuitent.
… En restant discrets. Même chose pour la date et la forme de l’éventuelle candidature. "Toutes les dates qui sortent dans la presse, c’est de la flûte", s’emporte un membre de la garde rapprochée. Ce que l'on sait, c'est que la semaine du 5 décembre a été gardée vierge par le cabinet.
Au-delà des chiffres du chômage, le score inattendu de François Fillon à la primaire de la droite et du centre a redonné des couleurs à François Hollande, qui se voit bien incarner la gauche face à une droite dure en 2017.