Le maire LR de Nice Christian Estrosi a annoncé mardi la création d'un nouveau "mouvement d'élus locaux" après les sénatoriales, se situant "entre les Républicains, profondément radicalisés, et une droite macroniste", dans une interview accordée au Figaro.
"Un mouvement d'élus locaux (...) au-dessus de la mêlée". "Nous lançons, après les sénatoriales, pour ne pas interférer dans cette élection, un mouvement d'élus locaux qui veulent se placer au-dessus de la mêlée", a déclaré l'édile dans une interview publiée mardi soir sur le site du quotidien. 171 sièges de sénateurs seront renouvelés lors des élections sénatoriales du 24 septembre. "Il y a un comité de membres fondateurs d'une cinquantaine d'élus qui illustre la France dans sa diversité. Certains maires restent attachés aux Républicains, d'autres à La République en marche, d'autres encore sont liés aux Constructifs", a précisé Christian Estrosi.
"Un vide énorme" entre radicaux et macronistes. "Aujourd'hui, il y a un vide énorme entre les Républicains qui se sont profondément radicalisés et une droite macroniste", a déclaré le maire de Nice. "Je suis toujours membre des Républicains. Mais je n'y trouve plus ce qui a constitué le fondement de mon engagement politique, le gaullisme". "Si, à l'arrivée, il s'agit de continuer à concurrencer le Front national, à faire de la surenchère et à multiplier les coups de menton, il est évident que ce n'est plus au sein des Républicains que la droite française serait représentée", a-t-il déclaré en allusion à l'élection, en décembre, pour la présidence des Républicains, à laquelle il ne votera pas.
Valérie Pécresse a lancé dimanche le mouvement Libres ! pour se démarquer au sein de LR de la ligne très droitière de Laurent Wauquiez, favori pour prendre la présidence du parti parmi les six candidats déjà déclarés au scrutin de décembre.