Le maire de Nice (LR) Christian Estrosi a dit mercredi n'être "absolument pas" candidat pour succéder au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, dont la démission a été finalement acceptée dans la nuit. "J'ai choisi Nice et je resterai à Nice", a affirmé sur LCI Christian Estrosi, qui ne veut pas "trahir ses électeurs", lorsqu'on lui a demandé s'il pourrait devenir ministre de l'Intérieur.
"Le réformiste que je suis ne serait pas en mesure en occupant cette fonction d'aller où je souhaite que nous allions pour mieux protéger la France de la menace terroriste", a expliqué le maire de Nice, qui a rencontré lundi Emmanuel Macron, en compagnie de quatre autres présidents de métropoles.
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Des distances avec la majorité. Interrogé pour savoir si le chef de l'Etat pouvait mener une politique de sécurité "à la hauteur", Christian Estrosi a répondu qu'Emmanuel Macron "ne dispose sans doute pas d'une majorité parlementaire qui pourrait le lui permettre". Le maire de Nice a depuis la rentrée pris ses distances avec la majorité, avec laquelle il se montrait bienveillant depuis la présidentielle.
Darmanin, Castaner ou Griveaux cités. Le président de la République a fini par accepter dans la nuit la démission de Gérard Collomb, plongeant à nouveau l'exécutif dans la crise. C'est le Premier ministre Édouard Philippe qui va assurer l'intérim du ministre de l'Intérieur, parti à la reconquête de Lyon, "dans l'attente de la nomination de son successeur", selon l'Élysée. Le ministre du Budget Gérald Darmanin, le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux ou encore l'ancien patron de la police nationale Frédéric Péchenard sont cités comme successeurs potentiels.