Il ne veut pas la laisser passer. Christian Estrosi fustige depuis plus d’une semaine la retenue de certains responsables de sa famille politique face à Marine Le Pen, à commencer par celle du Bureau politique des Républicains qui, à l'issue de la défaite de François Fillon, a appelé dans un communiqué à faire battre la candidate frontiste mais sans citer Emmanuel Macron.
"Mardi [25 avril, ndlr], on nous a imposé un communiqué avec lequel je n’étais pas forcément en harmonie, puisque l'on ne voulait pas prononcer le nom d’Emmanuel Macron. Mais au moins il était dit explicitement que l’on s’opposerait à l’élection de Marine Le Pen. Le lendemain, l’un des responsables de notre formation expliquait [Laurent Wauquiez, ndlr] qu’on pourrait aussi le faire par le vote blanc. Mais, que je sache, un vote blanc ne sera jamais président de la République !", a-t-il déclaré au micro de la matinale d’Europe 1 mercredi.
Un choix de conviction. "Dimanche prochain, le choix à faire c’est entre madame Le Pen présidente de la République française et monsieur Macron, président de la République", a rappelé le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. "Que ça nous plaise ou non, il faudra bien choisir celui que, par conviction, nous préférons voir à la tête de l’Etat français pendant cinq ans".
"Ne nous faisons pas reprocher dimanche soir de porter la moindre responsabilité. Je fais partie de ceux qui considèrent que Marine Le Pen peut être élue dimanche", avertit encore le responsable politique qui estime que François Fillon a passé trop de temps, durant sa campagne, à cibler Emmanuel Macron plutôt que Marine Le Pen, finalement à moins de 500.000 voix d'avance du candidat de la droite au premier tour. "Je n’ai cessé de dire, au premier tour, que c’était Marine Le Pen l'adversaire qu’il fallait empêcher d’être au second tour".
"Je veux être sûr que dimanche soir, pour rien au monde, madame Le Pen ne puisse être élue présidente de la République", martèle encore Christian Estrosi.