Le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale Christian Jacob a annoncé sa candidature à la présidence du parti LR "pour bâtir un projet d'alternance", dans un entretien publié vendredi sur le site internet du Figaro.
"Notre famille doit revenir à son ADN originel, rassembler la droite avec toutes ses sensibilités, qui doivent être le reflet de la société française", a expliqué Christian Jacob, premier candidat déclaré au scrutin interne prévu les 12 et 19 octobre. "Les Républicains ne sont pas à la recherche d'un homme providentiel. Ils doivent retrouver leur capacité à porter un collectif. Nous devons poser les bases d'une réconciliation avec tous ceux qui nous ont quittés ou pris leurs distances", a ajouté le député de Seine-et-Marne.
Plusieurs fois ministre sous l'ère chiraquienne
Ancien syndicaliste agricole, ex-maire de Provins (Seine-et-Marne), Christian Jacob a été ministre délégué à la Famille (2002-2004), aux PME (2004-205) et à la Fonction publique (2005-2007) sous la présidence de Jacques Chirac. Il préside le groupe UMP, devenu LR, à l'Assemblée nationale depuis 2010. Les Républicains doivent élire un nouveau président après la démission de Laurent Wauquiez dans la foulée du désastre électoral des européennes (8,48%).
Soucieux d'éviter "une nouvelle guerre des chefs"
La candidature de Christian Jacob, qui ne nourrit pas d'ambition élyséenne, fait office de démarche de consensus pour de nombreux ténors LR, avant tout soucieux d'éviter "une nouvelle guerre des chefs". Le patron des députés LR "a le soutien privé de (François) Baroin, de (Laurent) Wauquiez et les encouragements de (Nicolas) Sarkozy", selon un dirigeant du parti. Son homologue au Sénat Bruno Retailleau a annoncé cette semaine qu'il ne serait pas candidat, pour éviter une "guerre des chefs", mais en jugeant que Christian Jacob ne devrait pas être candidat "par procuration. Il ne faudrait pas qu'il se laisse emprisonner par ceux qui veulent que rien ne change".
Parmi les autres candidats potentiels figurent notamment les députés Guillaume Peltier, Guillaume Larrivé et Julien Aubert. Chaque candidat devra être parrainé par 13 parlementaires et au moins 1% d'adhérents à jour de cotisation. Le scrutin est prévu le 12 octobre, avec un second tour éventuel le 19.