Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, a assuré jeudi que le gouvernement "ne s'opposera pas" à une éventuelle suppression de l'immunité parlementaire. "Évidemment si les parlementaires souhaitent retirer cette protection-là, le gouvernement ne s'y opposera pas", a-t-il assuré après le premier Conseil des ministres du gouvernement Philippe II.
"Ça sert à quoi ?" Jeudi matin, Thierry Solère était revenu sur cette question. "Toutes ces histoires d'immunité parlementaire et tout, il faut que ça cesse", avait déclaré le député Les Républicains lors d'une interview accordée à RMC et BFM TV. "Je pense que ça ne sert à rien et que ça entretient ce doute et ce soupçon perpétuel que la classe politique essaie de ne pas vivre comme les autres Français."
"Dès qu'un juge d'instruction veut mettre un député en examen et qu'il a besoin de le contraindre pour éventuellement le placer en garde à vue, il demande la levée (de l'immunité parlementaire) et elle est automatique. Donc ça sert à quoi ? À pas grand chose", a-t-il justifié.
Pourrait-il demander un amendement en ce sens à la loi de moralisation de la vie publique ? "J'en parlerai avec mes collègues du groupe", a répondu celui qui, avec d'autres députés LR et UDI, a lancé mercredi un groupe de Républicains "constructifs" à l'Assemblée.