Christophe Castaner assure que "personne n'a demandé à Richard Ferrand de quitter le gouvernement". L'ex-ministre de la Cohésion des territoires a décidé de briguer la présidence du groupe REM à l'Assemblée.
Christophe Castaner l'a assuré sur LCI, "personne n'a demandé à Richard Ferrand de quitter le gouvernement". Nommé ministre de la Cohésion des territoires dans le premier gouvernement d'Edouard Philippe, le député du Finistère est déstabilisé depuis plusieurs semaines par des révélations concernant un montage financier datant de l'époque où il dirigeait Les Mutuelles de Bretagne. Il a finalement décidé de briguer la présidence du groupe La République en marche! à l'Assemblée nationale et donc, de quitter ses fonctions ministérielles.
"Un choix courageux." Castaner, porte-parole du gouvernement, a poursuivi en saluant "un choix personnel, courageux" : "Nous l'avons soutenu parce qu'on sait que c'est le meilleur pour prendre la présidence du groupe." "On a cherché celui qui pouvait être le meilleur pour présider le groupe, dans cette particularité d'un groupe puissant avec des députés qui ne se connaissent pas", a-t-il ajouté.
Invité sur Europe 1 mardi, Richard Ferrand avait assuré que la proposition qu'Emmanuel Macron lui a faite de candidater à la présidence du groupe REM n'était en rien une sanction, ni une façon détournée de l'extraire du gouvernement : "Ça fait assez longtemps qu'avec le président de la République on a eu l'occasion d'échanger sur comment organiser la vie parlementaire parce que nous savions bien qu'il y aurait un profond changement. (...) C'est quelque chose que nous avons évoqué il y a fort longtemps, avec différentes hypothèses de travail."
Le porte-parole du gouvernement a par ailleurs expliqué que la situation a été "humainement très dure à vivre (...) ces dernières semaines" pour Richard Ferrand : "Toute la difficulté, c'est qu'une mise en cause, qui n'est pas une mise en examen, pourrait aboutir dans quelques jours à un non lieu."
Pas inquiet pour l'enquête sur le MoDem. Richard Ferrand n'est pas le seul à avoir quitté le gouvernement. François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard se sont, eux aussi, mis en retrait alors que le MoDem fait l'objet d'une enquête sur l'emploi de ses assistants parlementaires européens. "C'est un vrai problème de savoir quelle attitude on doit avoir", a concédé Christophe Castaner avant d'ajouter : "Une règle a été fixée par le Premier ministre. Une mise en examen vaut départ. Là, on anticipe une mise en examen qui a toutes les chances de ne pas avoir lieu."
Christophe Castaner a, par ailleurs, pris la défense de Muriel Pénicaud, citée dans l'affaire de l'agence nationale Business France, affirmant n'avoir "aucun état d'âme pour défendre la ministre du Travail" : "Je suis juriste et j'ai regardé le dossier. (...) Il y a aujourd'hui une enquête sur ce sujet, mais elle, dans tous les cas, a déclenché tous les 'warnings' comme on dit, et a su protéger Business France et je ne doute pas que toute enquête qui se fera le confirmera."