Bien que plus discret dans les médias, Jean-Marie Le Pen n'en a pas fini avec les provocations. Dans une vidéo publiée sur son blog pour son journal de bord hebdomadaire, le fondateur du FN (désormais RN) a remis en cause la version officielle de la profanation du cimetière juif de Quatzenheim, y voyant "une bonne opération de com'".
Le cimetière "vandalisé de manière très professionnelle". Selon Jean-Marie Le Pen, le cimetière du Bas-Rhin, dans lequel une centaine de tombes ont été dégradées dans la nuit de lundi à mardi, "a été vandalisé de manière très professionnelle, très propre", par des "spécialistes" dont "on voit d'où ils peuvent venir". Et d'ajouter : "les croix gammées n'ont aucune bavure".
"S'il y avait de l'antisémitisme en France, ce genre d'opération aurait eu lieu dans 300, 500, ou 1.000 cimetières", explique encore le père de Marine Le Pen. Toujours dans le même ton complotiste, il ajoute que le fait que la profanation "ait lieu dans un seul cimetière, et justement comme par hasard, à la veille de la manifestation (contre l'antisémitisme), c'est une bonne opération de com', d'autant qu'il y avait le surlendemain le dîner du Crif".
La marche contre l'antisémitisme, "pas un grand succès". A propos du rassemblement contre l'antisémitisme, qui a rassemblé quelque 20.000 personnes mardi soir, place de la République, Jean-Marie Le Pen estime qu'"on ne peut pas dire que c'était un grand succès". Et d'ajouter : "cela se comprend parce qu'il n'y pas d'antisémitisme en France qui justifie une mobilisation de l'opinion".
Celui qui est toujours député européen conteste également les chiffres de hausse du nombre d'actes antisémites recensés en 2018, qui montrent une augmentation de 74%. "Je demande qu'on nous donne la liste de toutes les exactions qui ont été commises contre les juifs, de telle façon qu'on puisse faire la différence entre un graffiti, un meurtre, un coup de téléphone, ou un croche-pied à l'école", réclame l'ancien candidat à la présidentielle.
Exclu en 2015 du Front national, Jean-Marie Le Pen a été définitivement condamné en mars 2018 pour ses propos sur les chambres à gaz, qualifiées de "détail" de l'histoire en avril 2015.