Trois débats en sept jours. Pour les sept candidats à la primaire du PS et de ses alliés, chaque confrontation télévisuelle, dans une campagne très courte, vaudra cher. Le premier round a lieu jeudi, et Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias auront à coeur de réussir cet exercice toujours périlleux. Il ne sera pas facile de se démarquer, toutefois. Car la soirée, diffusée sur TF1, sera très calibrée, en raison notamment du nombre élevé de participants.
Montebourg le plus à gauche, Pinel la plus à droite
Rien à voir avec les connotations politiques. Les candidats, placés debout derrière des pupitres, ont été placés selon un tirage au sort. De gauche à droite, on trouvera donc Arnaud Montebourg (PS), Jean-Luc Bennahmias (Union des démocrates et écologistes), François de Rugy (Parti écologiste), Benoît Hamon (PS), qui occupera donc la position centrale, Vincent Peillon (PS), Manuel Valls (PS) et Sylvia Pinel (Parti radical de gauche).
Valls en premier, Rugy en dernier
Les sept candidats disposeront d’1 minute 20 pour une première prise de parole. C’est Manuel Valls qui débutera, suivi par François de Rugy, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et Jean-Luc Bennahmias. Même temps de parole pour conclure, mais avec un ordre différent. Se succèderont Jean-Luc Bennahmias, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Manuel Valls, Vincent Peillon, Sylvia Pinel et enfin François de Rugy, qui aura l’avantage jamais négligeable du dernier mot.
Des temps de parole limitées
Quand il prendra la parole, un candidat aura environ une minute 30 pour développer son propos. S’il prend à parti un adversaire, celui-ci aura environ 45 secondes pour répondre. Au total, chaque participant pourra s’exprimer pendant 17 à 18 minutes.
Trois parties : économie, terrorisme et République
La soirée doit théoriquement se découper en trois parties, l’occasion d’aborder trois grand thèmes. Le premier portera sur les questions économiques. Ce sera l’occasion de parler notamment fiscalité, chômage et temps de travail. Avec, pourquoi pas, l’évocation du revenu universel. La deuxième partie sera consacrée au terrorisme, en France et ailleurs. La sécurité intérieure et la situation en Syrie devraient y occuper une large place. Enfin, dernière partie autour de la République, avec notamment la laïcité et la place de l’islam en France.
Le chiffre à retenir : 5,6 millions
Alors qu’il est difficile d’évaluer à quel point cette primaire du PS et de ses alliés intéressent les Français, l’audience de la soirée en donnera enfin une indication très précise. Pour rappel, le premier débat de la primaire de la droite, diffusé le 13 octobre dernier sur TF1, avait attiré 5,6 millions de téléspectateurs. Un chiffre à retenir jusqu’à la publication des audiences par Médiamétrie, le lendemain du débat, aux alentours de 9 heures.